Chiffres Sur plus de 700 000 nouveau-nés en Algérie, 30 000 meurent chaque année, alors que 72 000 enfants handicapés sont enregistrés, soit un enfant sur 10. Enfin, 200 000 ne sont pas inscrits à l?école. Comme chaque année, la Journée mondiale de l?Enfance, célébrée le 1er juin, prend la même orientation que d?autres célébrations et manifestations de solidarité conjoncturelle, selon l?expression utilisée par Mme Benhabilès, ex-ministre, au centre de presse d?El-Moudjahid au cours d?une conférence-débat portant sur les intitulés («La situation de l?enfance en Algérie et les programmes internationaux développés par l?Unicef chez nous», «Que programme-t-on pour protéger nos enfants ? Que peut faire l?Unicef dans ce cadre ?»), avec Raymond Janssens, représentant général du bureau de l?Unicef à Alger. M. Janssens a longuement insisté sur le fait que la convention internationale des droits de l?enfant a évolué de nouveau par un protocole facultatif. «Le droit de l?enfant commence à s?imposer au moment où le couple pense à la conception de l?enfant. Un Etat ne doit pas se permettre d?avoir encore des analphabètes. La meilleure protection de l?enfant est l?école», a-t-il signalé. En réponse à une question relative au devenir des enfants de «la rue» ou «de la nuit»,le représentant de l?Unicef a affirmé que son organisation consacre un fonds spécial pour traiter ce problème et prendre en charge cette catégorie d?enfants. Mme Benhabilès a appelé enfin l?Unicef à se constituer en force de pression politique à travers l?humanitaire dans le monde pour la protection de l?enfance, tout en appliquant réellement la convention internationale de l?enfance. La célébration du 1er juin n?aura son sens réel que lorsqu?il sera mis fin aux souffrances de tous ces enfants victimes de traumatismes psychologiques graves, de maladies, de maltraitance, d?exploitation, de violence, de guerre, de famine partout dans le monde, notamment en Irak où des enfants naissent dans des prisons.