Interdiction A vingt-quatre heures du match de la dernière chance contre le Zimbabwe, les Verts affûtent leurs dernières armes et Ali Fergani procède aux dernières retouches pour préparer ses «gladiateurs». Imperturbable, le sélectionneur national Ali Fergani, aidé de ses deux adjoints Belloumi et Cherradi, poursuit la préparation de son équipe pour le match de demain contre la redoutable équipe du Zimbabwe qui, depuis son dernier succès sur le Gabon (1 à 0), s?est de nouveau bien relancée dans la course à une qualification à la CAN-2006, sans perdre, par ailleurs, tout espoir de se mêler à la bataille pour un ticket au Mondial allemand de la même année. Hier, lors de la rituelle conférence de presse, qu?il a animée à l?hôtel El-Mouahiddine d?Oran lieu où a élu domicile la sélection nationale, il a indiqué qu?il aurait besoin de véritables gladiateurs capables, demain soir, d?aller chercher cette victoire qui replacerait les Verts sur le chemin de l?Egypte, même s?il faudra se faufiler par un trou de souris. Sur la rencontre et cette défaite sévère contre le Mali en amical, mardi dernier à Arles (France), Fergani ne semble pas trop se laisser aller à des considérations pessimistes. «Comme nous n?avions pas pavoisé après avoir vaincu le Burkina Faso (3 à 0), la veille du match contre le Rwanda, nous n?allons pas tomber non plus dans le pessimisme après la défaite contre le Mali», résumera le sélectionneur national. Et de poursuivre : «Il y a plusieurs enseignements que nous avons tirés de ce match et qui nous servirons dimanche contre le Zimbabwe. Une équipe à prendre très au sérieux. Ce qui est certain, c?est que nous jouerons nos chances à fond, car nous n?avons pas encore perdu.» Dans la même suite d?idées, Fergani est relayé par Mohamed Réda Madouni qui s?apprête, probablement, à prendre sa place pour la première fois parmi les Verts en match officiel : «Pour nous, footballeurs, le regard est différent de celui des supporters ou des journalistes. Tant qu?il y a des matchs, il y a toujours des chances pour décrocher quelque chose.» On comprend bien la mentalité de Madouni qui, depuis quelques saisons, s?est trempé dans le moule et la rigueur allemande. Le hasard a fait également que ce match contre le Zimbabwe arrive dans la ville de ses origines et devant les yeux de sa famille. Tout porte à croire que Madouni sera aligné demain sur la pelouse du stade Zabana, même si sa participation est incertaine à cause d?une blessure, objet d?une petite polémique, mais qui a été vite élaguée après les déclarations du joueur et de son sélectionneur. Ce dernier n?a, en revanche, pas caché sa satisfaction de récupérer le défenseur Antar Yahia, absent contre le Mali, qui sera associé à Madouni ou à Zaoui dans l?axe. En absence de Brahami et de Bouguerra, Fergani pourra compter sur Hamdoud, l?arrière-droit de l?USM Alger ou de Raho, de la JS Kabylie, appelés en compagnie de Ghazi à la rescousse, pour pallier les problèmes défensifs de la sélection. Maintenant que le secteur défensif est plus ou moins «réglé», reste à savoir si l?attaque algérienne, jusqu?ici la plus faible de son groupe avec quatre buts seulement marqués en sept rencontres, pourra retrouver son efficacité. Fergani comptera, encore une fois, sur le tandem Boutabout-Yacef, épaulé par Achiou ou Kraouche juste derrière, et les deux latéraux Belhadj et Raho plus portés sur l?offensive. Avec El-Hadi Adel et Sofiane Daoud, Fergani détient d?autres atouts en main, même si l?aspect psychologique est ce qu?il appréhende le plus compte tenu des signes peu trompeurs d?une démobilisation constatée au sein du groupe. Il faudra donc beaucoup user d?un verbe persuasif pour remettre la machine en marche. Sinon?
