Tout en évoquant les “bonnes conditions de séjour et son plaisir de se retrouver à Oran”, l'entraîneur Ali Fergani, flanqué de ses adjoints Belloumi et Cherradi, a tracé, hier matin à l'hôtel Mouahidine, un petit tableau récapitulatif de la préparation des Verts à cinq jours seulement de sa capitale rencontre face au Zimbabwe. Réaffirmant à maintes reprises que “cette EN est moyenne”, Fergani a ainsi souligné qu'elle n'est “finalement que le résultat du travail qui se fait au niveau de nos clubs et la conséquence des divers problèmes qui rongent notre football”. “Sans l'engagement des pouvoirs publics ou une réforme générale, nous aurons encore des problèmes dans les années à venir. Je ne dis pas cela pour inventer des excuses, mais c'est la réalité”, regrettera, sur ce point, le conférencier qui est ensuite revenu à la dernière sortie ratée face au Mali. “Lorsqu'on avait gagné face au Burkina-Faso avant d'affronter le Rwanda, on n'avait pas jubilé. Et maintenant qu'on a perdu face au Mali, il ne faut pas trop s'alarmer, car ce match, on aurait facilement pu le gagner sans notre défense, excusable du reste vu qu'elle était expérimentale et remaniée à 80%, si elle n'avait pas fait certaines erreurs, ou si encore notre attaque avait marqué”, dira Fergani et d'ajouter : “Heureusement, cela dit que cette défaite, ou plutôt cette gifle est intervenue face au Mali que face au Zimbabwé. Car, face à cette dernière sélection, il nous faudra absolument gagner, ne serait-ce que pour espérer.” Sur les chances justement de voir l'EN se qualifier, le sélectionneur affirmera, sans ambages, que “tout restait possible”. “Après les défaites face à l'Angola et au Mali, on a tiré les enseignements nécessaires afin de peaufiner du mieux possible notre schéma durant les cinq jours qui nous restent. Nous avons nos chances de battre le Zimbabwé, qui est une bonne équipe et qui s'est relancée grâce à ses deux victoires consécutives. Je le redis sans aucun optimisme béat, nous avons encore nos chances, à condition de ne pas perdre dimanche à Oran”, martèlera Fergani, prenant le soin, toutefois, de signaler qu'en cas d'éventuel échec, “nous ne serons pas les seuls responsables”. “On assumera nos responsabilités jusqu'au bout, on fera d'ailleurs tout pour gagner nos matches puisqu'on y croit et on y croira jusqu'à la dernière seconde”, renchérira le driver national, apparemment satisfait “partiellement” de son bilan à la tête des Verts.” En dépit “du vent de pessimisme” évoqué avec le sourire par Fergani, illusion faite à l'état d'esprit des joueurs au lendemain de la défaite à Luanda, les Madouni, Benhammou, Boutabout, Zazou, Mezaïr et autres Babouche et Kraouche se sont, en revanche, tous déclarés “mobilisés et décidés à battre le Zimbabwé”. “C'est clair, il nous reste trois rencontres à jouer et à gagner si on veut recoller au peloton de tête. C'est dans nos cordes étant donné qu'on joue bien sans être toutefois récompensés par le résultat technique. Face au Zimbabwe, on se battra et on se donnera à fond car une victoire est plus qu'obligatoire si on veut être du tournoi en Egypte”, estimera, pour sa part, le keeper du PSG, Mohamed Benhammou. Madouni : “Mais qui a dit que j'étais blessé !” Bien qu'il n'ait pas tari d'éloges sur Madouni, soulignant qu'il avait “un niveau extrêmement intéressant” et qu'il a donné “entière satisfaction”, Ali Fergani a, toutefois, affirmé qu'il “était blessé”. “Il souffre de problèmes ligamentaires à la cheville, mais il y a des possibilités qu'il soit présent dimanche. Tout dépendra au fait de la lecture qui sera faite de l'échographie que Madouni a faite”, dira à ce propos Fergani. Questionné sur la nature de sa blessure, Ahmed Réda Madouni se montrera aussi paradoxal et inattendu que cela puisse paraître, très étonné par “la nouvelle”. “Mais qui vous a dit que j'étais blessé !”, s'est interrogé, apparemment surpris Madouni et de poursuivre : “C'est faux, je ne suis pas blessé et, en principe, je jouerai le prochain match”, dira l'ex-sociétaire du Borussia Dortmund. Alors, qui croire au juste ? A. Karim