Renaissance En 1960, le tramway est supprimé. Quarante-huit ans plus tard, il sera de retour. A la fin du XIXe siècle, la ville d?Alger était desservie essentiellement par les tractions hippomobiles (voitures à chevaux, voir photo) et les tortillards à vapeur (petits trains à vapeur). Trois sociétés assuraient le service des transports en commun dans la capitale. Il y avait la Compagnie des chemins de fer sur route d?Algérie (CFRA), la Compagnie des Transports et messagerie du Sahel (TMS) et la Compagnie des tramways algérois (TA). C?était l?époque des omnibus à chevaux qui étaient les seuls moyens de transport à l?intérieur de la ville et sa banlieue. L?avènement du réseau électrique, vers 1898, permit à Alger de se targuer d?avoir été parmi les villes pionnières à avoir inauguré le premier tramway électrique et avec lui la première ligne de transport en commun du genre, allant de l?hôpital du Dey (Maillot) à la colonne Voirol. Les lignes Alger-El-Harrach et Alger-Deux-Moulins furent électrifiées. En 1905, une ligne électrique raccordait la place du 1er-Mai à Kouba. A partir des années 1950, l?autobus (apparu en 1937 et supprimé en 1972), qui desservait le tronçon Pointe Pescade-Deux Moulins- Alger, a été remplacé par le trolleybus (un bus pneumatique avec ligne électrique). Par ce double réseau de tramway et de trolleybus, la ville d?Alger était l?une des cités les mieux équipées en moyens de transport. En 1959, il a été décidé de confier la gestion du transport collectif dans la région algéroise à un seul organisme qui prit la dénomination de Régie syndicale des transports algérois, c?est la fameuse Rsta. Il est quasiment impossible de ne pas évoquer cette entreprise, actuellement dénommée Etusa, lorsqu'on veut parler de l'histoire du tramway. Cette compagnie est considérée comme le fleuron du transport en Algérie. Approchés, ses travailleurs, dépassant 35 ans d'expérience, nous ont fourni les quelques «traces» de l'histoire du tramway d'Alger qui subsistent encore au niveau de la direction générale de Ghermoul et de celle de Belcourt. C'est grâce à leur coopération, d'ailleurs, que ce travail, destiné surtout à informer le citoyen sur l'évolution de «son transport», a pu être réalisé. Une année après, en 1960, le tramway a été supprimé. Quarante-huit années plus tard, ce dernier mode de transport, quasiment non polluant, sera de retour.