Initiative La Gendarmerie nationale a mis en place des unités socialisées ainsi que des cellules de protection de l?environnement pour apporter sa coopération effective. C?est ce qu?a indiqué le lieutenant du commandement de la Gendarmerie nationale de Chéraga, hier, lors du séminaire portant sur les répercussions de l?eau sur la santé du citoyen. Selon le conférencier, dès qu?une information est portée à la connaissance des services de la Gendarmerie nationale, une enquête est ouverte et des investigations sont entreprises pour confirmer ou infirmer les atteintes à l?environnement en déférant les auteurs devant la justice. Pour cela, la Gendarmerie nationale va se doter prochainement d?un institut de criminalistique et de criminologie (en cours de réalisation) chargé d?apporter son aide aux unités de recherches dans le domaine de la police scientifique et technique. Aussi, le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place des cellules chargées de lutter contre les atteintes à l?environnement, sous le nom de «cellule de protection de l'environnement», au nombre de 4 implantées au niveau d?Alger (Sidi Youcef), d?Oran, de Ouargla et d?Annaba. D?après l?orateur, chaque cellule sera constituée d?un gradé et de gendarmes qui recevront chacun, outre leur propre instruction de base, une formation pratique afin de pouvoir reconnaître et distinguer le champ d?application de la biodiversité ainsi que les méthodes d?investigation et de protection. Ces cellules permettront d?exploiter toute information relative aux atteintes à l?environnement, qui leur seront signalées par les services habilités à procéder aux recherches et à l?arrestation des auteurs, complices et receleurs. Dans ce registre, et pour lutter efficacement contre les atteintes à l?environnement, la Gendarmerie nationale envisage de former du personnel aux techniques spécifiques de surveillance et de recherches, à la dissuasion, aux méthodes de poursuite et d?arrestation. En outre, le conférencier a dressé un bilan peu reluisant sur les infractions au code des eaux depuis le début de l?année. En effet, 268 infractions ont été enregistrées durant le premier semestre de 2005. Aussi, selon les dernières données de ce corps, sur les 700 plages existantes, 25% sont polluées, donc interdites à la baignade. Dans la capitale, 62% des plages sont polluées. Dans les autres grandes villes côtières, à savoir Annaba, Skikda et Oran, 50% des plages sont polluées. Ces pollutions sont dues à la décharge de déchets ménagers et industriels et aux eaux usées domestiques.