Deux mois après l'installation des cellules de protection de l'environnement au niveau des quatre wilayas, Alger, Oran, Annaba et Ouargla, le commandement de la Gendarmerie nationale a organisé, hier, un séminaire retraçant ses activités relatives à la répercussion de l'eau sur la santé du citoyen. L'action préventive de la gendarmerie porte sur l'accomplissement des services de surveillance générale pour sécuriser l'environnement et le contrôle des sites environnementaux. Ces cellules peuvent, également, mener des actions répressives. Dès qu'une information tombe, une enquête est ouverte et des investigations sont entreprises pour confirmer ou infirmer les atteintes à l'environnement. Nous procédons, également, à l'arrestation des auteurs et complices en les déférant devant la justice, explique un commandant de la gendarmerie. Il citera l'exemple de l'oued de Chéraga. “En ce moment, nous enquêtons sur la pollution de l'oued de Chéraga où plusieurs détritus ont pollué cet espace hydrique”. Selon lui, les infractions les plus fréquentes au code de l'environnement sont le vol de sable qui constitue 74% des affaires traitées. Les unités d'environnement mises en place s'occupent, aussi, de la surveillance et de la protection des barrages contre tout type de pollution. Présent au séminaire, le directeur de l'Office national d'assainissement, M. Bekkouche, a déclaré que les pronostics en matière d'eau sont alarmants. “L'avenir de la richesse hydrique de notre pays est incertain”, a-t-il estimé. Il est à signaler que le réseau d'assainissement est constitué de 32 000km, 435 bassins de décantation et 60 stations d'épuration. Seulement 20 stations sont fonctionnelles. 8 autres sont en rénovation et 50 autres en projet de construction. M. Bekkouche note, en outre, que les recettes des factures d'eau ne couvrent pas les coûts d'assainissement, ni d'exploitation des eaux. “Les recettes n'assurent même pas l'entretien des stations d'épuration. Pour cela, nous avons convenu avec le gouvernement qu'il paye la différence afin de pouvoir faire fonctionner les stations d'épuration, de pompage, ainsi que les bassins de décantation”, a-t-il déclaré. Nabila Afroun