Hommage L?institut de français de l?université Hassiba-Benbouali de Chlef et le club francophone Afac y afférent ont décidé d?éterniser le lexicographe Robert par la célébration annuelle d?une journée dont la date reste à fixer. C?est lors d?une journée organisée à la mémoire de cet éminent lexicographe, où était convié spécialement l?attaché culturel de l?ambassade de France, que la décision de fixer une date commémorant ce natif de Chlef (ex-Orléansville), qui y a vu le jour en 1905. Lors de cette fête, la directrice de l?institut est revenue sur la biographie de Paul Robert qui peut, selon elle, constituer un exemple pour les étudiants de la langue de Voltaire. Selon Mme Aït Saâda, Paul Robert est une fierté pour la région qui l?a vu naître, à laquelle il était très attaché. La vocation agricole de la région a eu de l?effet même sur les études du fils de l?ex-maire d?Orléansville, qui avait choisi pour sa thèse de doctorat en économie politique «L?orange et sa commercialisation à travers le monde». Après l?intervention de la directrice, ce fut au tour des étudiants de présenter leurs «?uvres» en matière de prosodie et de poésie. Des ?uvres louées par l?assistance, qui a apprécié la teneur de ces jeunes orateurs, parmi lesquels le jeune Aït Djida. Durant cette journée, les intervenants n?ont pas omis la reconversion de Paul Robert l?économiste en lexicographe à partir de l?année 1942, après qu?il eut reçu un lot de dictionnaires d?anglais offerts par des Américains lors du débarquement allié. Influencé par Littré, Paul Robert a commencé sa grande ?uvre en 1959, dont le premier Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, paru un certain 28 juin 1964. Celui-ci était d?abord titré dictionnaire des mots et des associations d?idées. Paul Robert a aussi écrit Au fil des ans et des mots, une biographie parue en 1978. L?autre ouvrage ayant eu trait à sa première ?uvre est titré Aventures et mésaventures d?un dictionnaire. Deux ouvrages où la sincérité textuelle s?apparente à celle de l?homme, une sincérité rapportée par ceux qui l?ont côtoyé à l?image de sa nurse, Fatma Souidani. L?autre trait dominant de son caractère est cet amour affiché à l?égard de son pays natal et à l?harmonie entre les habitants de l?Algérie française. Paul Robert, qui a regretté de n?avoir pas appris l?arabe, a aussi élaboré son dictionnaire, Le Petit Robert, ainsi que Le Micro-Robert des noms propres. Le club Afac est décidé à faire en sorte qu?une rue puisse porter le nom de Robert. Paul Robert, décédé en 1980, est enterré dans les Alpes.