Signe Dans un foot-business où l?argent coule à flots, jouer pour le maillot d?une équipe ou pour les couleurs d?un club sont des valeurs de plus en plus désuètes. Il y a quelques jours, Laïfaoui, l?ex-joueur de l?OM Ruisseau, posait avec le maillot du Mouloudia avant d?aller, le lendemain, signer au CR Belouizdad. Le football devient de plus en plus dopé par trop de business pour ne plus laisser place à des valeurs comme la fidélité ou l?amour du maillot. L?arrêt Bossman, en Europe, avait fini par défigurer l?image des clubs, où la valse des joueurs devient incontrôlable. Aujourd?hui, Barcelone peut aligner dix joueurs étrangers sur onze pour affronter un Chelsea, où un seul Anglais fait figure d?intrus parmi dix travailleurs venus de la communauté européenne ! Quel monde ! Mais quelque part, des irréductibles arrivent à survivre aux effets du foot-business. L?un des sursauts d?une culture en voie d?extinction, la fidélité et l?identification au maillot, est remis au goût du jour. Le foot d?aujourd?hui n?étant pas celui d?hier, on s?est posé la question sur ce sujet qui, pour les uns, fait partie du passé, comme le fut la passe pour le gardien, alors que pour d?autres, cette vertu est conservée par certains ou appelée à être réhabilitée, replantée dans les m?urs. Un maillot, ce n?est pas idiot, et le concept de la fidélité n?est pas résolument révolu si on contemple des monuments comme Paolo Maldini qui court toujours sous les couleurs de son Milan AC. Des fidèles, il en existe et on peut en citer un bon paquet. Chez nous, aussi, des joueurs n?ont connu, dans leur vie, que les seules couleurs d?un maillot, même si certains ont dû tenter quelques expériences en professionnel. Ce maillot leur colle comme une peau. Laïfaoui, l?ex-défenseur de l?OM Ruisseau, a commis l?irréparable en se faisant photographier, on ne sait où, avec le maillot du Mouloudia d?Alger avant de tourner casaque et aller signer au CR Belouizdad. En règle générale, chez ceux où le football est une affaire sérieuse, un joueur ne pose avec le maillot de son nouveau club qu?une fois sa signature apposée au contrat le liant avec lui. Chaque jour, des images nous parviennent d?un peu partout de par le monde de joueurs endossant les habits de leurs nouveaux clubs, en signe de respect et d?engagement. Toute une symbolique. Choisis parmi tant d?autres, Bachi, Hannachi et Neggazi nous parlent de leurs liens charnels et éternels. Ils incarnent tous la fidélité à leurs clubs respectifs. Bachi a été le patron du grand MCA des années 1970. Hannachi a la JSK dans le sang, il l?a servi en tant que joueur, dirigeants, et aujourd?hui président. Neggazi, lui, est un poisson, le CRB est son eau. Ils en parlent.