Résumé de la 6e partie Salah meurt, Mouloud sombre dans le désespoir? C?est alors que Lila va le voir au travail. Elle lui présente ses condoléances et s?en va. Il est encore sous le coup de l?émotion quand il rentre chez lui. Son visage est défait, ses mains tremblent et il bégaie. ? Qu?as-tu ? s?alarme Hayet. ? Je suis fatigué, dit-il. ? Tu devrais prendre un congé ! Tu devrais aussi consulter un médecin ! ? Je ne suis pas malade ! ? Si, si, tes mains tremblent? Si tu veux, je vais appeler le médecin. ? Je te dis que je n?ai rien ! Il a parlé avec une brusquerie qui étonne Hayet. Mais elle met cela sur le compte de la fatigue. Il va dans sa chambre et se jette sur le lit. Elle le suit. ? Veux-tu que je te prépare un café ? Il ne répond pas, elle insiste. ? Si ce n?est pas trop te demander, dit-il. En fait, il n?ose pas la regarder, il est gêné qu?elle lui parle? Il est surtout gêné de penser à Lila. Pourquoi est-elle revenue alors qu?il l?avait oubliée ? Certes, il a été impressionné de la voir à l?hôpital, au chevet de son père, mais il s?était tenu à l?écart, évitant même de la croiser et, depuis la mort de son père, il n?a plus repensé à elle. Lila a choisi ce moment difficile où il est en proie au désespoir pour resurgir ! Il ferme les yeux : elle est si belle, si douce, si persuasive? Toutes les soirées, toutes les heures qu?il a passées avec elle, défilent dans sa tête comme un film? Il se rappelle des faits, des propos, des promesses surtout? Il gémit. Pourquoi est-elle revenue ? Cette femme, se dit-il, est le diable incarné, elle est la tentation, la perdition, mais en même temps qu?il l?accable, il veut la revoir ! ? Je t?ai mis deux sucres ! C?est Hayet qui revient avec le café. Il grommelle quelque chose. ? Je te le mets sur la table de nuit, dit Hayet. Elle pose le café. C?est alors que le petit Amine l?appelle. ? Je vais voir, ce qu?il veut ! Elle s?en va. Quand elle revient, elle s?étonne qu?il n?ait pas pris le café. ? Il va refroidir, dit-elle, Prends-le ! ? Laisse-le là, dit Mouloud avec brusquerie. La jeune femme le regarde, effrayée. ? Mouloud ! ? Tu ne comprends pas ? Je ne veux pas de café ! ? Mon Dieu ! Qu?est-ce qui t?arrive ? ? Laisse-moi tranquille, je veux être seul ! Elle recule, toujours effrayée, et sort de la chambre. Voilà longtemps qu?il ne lui a pas parlé sur ce ton? Elle comprend que la mort de son père continue à l?affecter, mais il n?a pas le droit de la traiter de la sorte ! (à suivre...)