Résumé de la 26e partie n Salah meurt et Hakim plonge dans le désespoir… Au moment où il s'y attendait le moins, Lila va le voir à son travail. Elle lui présente ses condoléances et s'en va. Il est encore sous le coup de l'émotion quand il rentre chez lui. Son visage est défait, ses mains tremblent et il bégaie en parlant. — Qu'as-tu ? s'alarme Hayat — Je suis fatigué, dit-il — Tu devrais prendre un congé ! Tu devrais aussi consulter un médecin ! — Je ne suis pas malade ! — Si, si, tes mains tremblent… Si tu veux, je vais appeler le médecin — Je te dis que je n'ai rien ! Il a parlé avec une brusquerie qui étonne Hayat. Mais elle met cela sur le compte de la fatigue. Il va dans sa chambre et se jette sur le lit. Elle le suit. — Je te fais un café ? Il ne répond pas. Elle insiste... — Si tu veux, dit-il. En fait, il n'ose pas la regarder, il est gêné qu'elle lui parle… Il est surtout gêné de penser à Lila. Pourquoi est-elle revenue alors qu'il l'avait oubliée ? Certes, il a été impressionné de la voir à l'hôpital, au chevet de son père, mais il s'était tenu à l'écart, évitant même de la croiser. Puis, son père mort, il n'a plus repensé à elle. Et elle a choisi ces moments difficiles où il est la proie du désespoir pour venir vers lui ! Il ferme les yeux : elle est si belle, si douce, si persuasive… Toutes les soirées, toutes les heures qu'il a passées avec elle défilent dans sa tête comme un film… Il se rappelle des faits, des propos, des promesses surtout… Il gémit. Pourquoi est-elle revenue ? Cette femme, se dit-il, est le diable incarné ; elle est la tentation, la perdition , mais en même temps qu'il l'accable il veut la revoir ! — Je t'ai mis deux sucres ! C'est Hayat qui revient avec le café. Il grommelle quelque chose. — Je le pose sur la table de nuit, dit Hayat. Elle pose le café. C'est alors que le petit Amine l'appelle. — Je vais voir ce qu'il veut ! Elle s'en va. Quand elle revient, elle s'étonne qu'il n'ait pas pris le café. — Il va refroidir, dit-elle. Prends-le ! — Laisse-le là ! dit Hakim avec brusquerie. La jeune femme le regarde, effrayée. — Hakim ! — Tu ne comprends pas ? Je ne veux pas de café ! — Mon Dieu ! Qu'est-ce qui t'arrive ? — Laisse-moi tranquille, je veux être seul ! Elle recule, toujours effrayée et sort de la chambre. Voilà longtemps qu'il ne lui a pas parlé de cette façon… Elle comprend que la mort de son père continue à l'affecter mais il n'a pas le droit de la traiter de la sorte ! (à suivre...)