Un traitement expérimental aurait, effectivement, permis de faire repousser des fibres nerveuses altérées chez un patient atteint de la maladie de Parkinson, dont le cerveau a pu être examiné après son décès d'une crise cardiaque, selon une étude publiée dans la revue Nature Medicine. Il s'agit de l'un des cinq patients dont une amélioration de l'état était rapportée en 2003 dans la même revue par la même équipe. La diminution des troubles des mouvements (tremblements, rigidité...) était intervenue après injection directement dans le cerveau d'une protéine stimulant des neurones producteurs d'une substance, la dopamine, dont la raréfaction est caractéristique de la maladie. Après la mort par crise cardiaque, à 62 ans, d'un des patients, la protéine GDNF (glial-derived neurotrophic factor) ayant été injectée en continu d'un seul côté du cerveau, les chercheurs ont pu constater, en comparant les deux hémisphères cérébraux, que le traitement expérimental avait permis à des fibres nerveuses de repousser dans une zone concernée du cerveau, le putamen. «C'est la première preuve neuropathologique que l'injection de GDNF chez l'homme entraîne la croissance de fibres dopaminergiques, en association avec une réduction de la sévérité des troubles de la maladie de Parkinson», selon le Pr Seth Love qui rappelle que des travaux sur l'animal avaient déjà montré des résultats similaires. Ces résultats pourrait raviver l'intérêt pour l'administration de GDNF comme thérapie potentielle et redonner espoir aux patients déçus par le récent retrait de ce produit, en raison de doutes sur son innocuité, selon les chercheurs.