Les traitements antirétroviraux du sida augmentent nettement le risque de crise cardiaque, selon une étude américaine à paraître aujourd?hui, jeudi, dans une revue médicale. Selon ces travaux qui regroupent des données collectées auprès de 23 000 patients en Europe, aux Etats-Unis et en Australie, le taux d'infarctus du myocarde augmente de 26% par année de traitement utilisant les thérapies antirétrovirales. 126 personnes ont été victimes d'un infarctus durant l'étude qui a permis de suivre les patients en moyenne pendant 19 mois. Ces travaux publiés dans la revue New England Journal of Medicine contredisent les résultats d'une précédente étude publiée cette année dans la même revue, qui n'établissait pas de lien entre les traitements@ et le risque de crise cardiaque. Les résultats de l'étude la plus récente, par leur caractère limité, ne justifient pas de modifier les traitements actuels, qui permettent, dans de nombreux cas, de faire du sida une maladie chronique et non plus une condamnation à mort, soulignent les auteurs de l'étude dirigée par le Dr Jens Lundgren, de l'hôpital universitaire Hvidovre à Copenhague. «Le risque absolu d'infarctus du myocarde reste bas et doit être mis en regard des bénéfices manifestes du traitement antirétroviral», écrivent les auteurs en conclusion de leurs travaux.