Coulisses C?est officiel : l?actuel président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a annoncé sa décision de ne pas briguer un second mandat en novembre prochain. La course vers la présidence peut, d?ores et déjà, commencer. Avec tous les coups reçus par le football algérien ces dernières mois, que ce soit sur le plan des résultats (humiliation par le Gabon à Annaba), double élimination de la Coupe du monde et de la CAN-2006 ou sur le plan «politique» (lenteur dans la préparation des textes, projets stratégiques à l?arrêt ou compromis comme le centre de Sidi Moussa ou bien le nouveau siège de la FAF), il fallait s?attendre à cette issue, c?est-à-dire le départ de l?actuelle équipe fédérale. Même le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, s?est mêlé en montrant la sortie à Raouraoua et ses collaborateurs au lendemain du match nul contre le Zimbabwe. Le président de la FAF, lui, a souvent réservé sa réponse sur cette question, même au moment où Mahieddine Khalef est monté à l?offensive en s?empressant de présenter sa candidature en décembre dernier. Aujourd?hui, les choses s?éclaircissent et à moins d?une décision venant d?en haut, Raouraoua quitterait son fauteuil de Dely Ibrahim qu?il a eu le mérite d?occuper durant un mandat complet. Ce qui n?est plus arrivé depuis bien longtemps au niveau du football, il faut dire que la bataille de la stabilité et bien d?autres encore, ont été gagnées par l?actuel bureau fédéral sauf celles des résultats qui, eux, dépendent en partie de certains facteurs environnementaux et exogènes, non contrôlables. Du coup, la course vers la présidence est ouverte et l?on parle déjà de succession. Pour le moment, seul Khalef avait annoncé son intention de se présenter, mais dans les coulisses trois noms circulent déjà : Rachid Mekhloufi déjà candidat lors de l?avant-dernière élection en 2000, Réda Abdouche, qui avait occupé momentanément ce poste par intérim, et Mohamed Mecherara, l?actuel président de la Ligue nationale de football. C?est ce dernier, dit-on, qui serait pressenti pour prendre le relais de son ami et confident Raouraoua. Ce dernier, bien introduit dans les instances internationales (FIFA, CAF et UAFA) avait déjà permis à Mecherara, et à d?autres membres de la FAF, de postuler et de briguer des postes dans les représentations continentale et régionale. Et afin de préserver une certaine continuité dans le travail de refondation du football national, plusieurs indicateurs privilégient la piste de l?actuel colocataire de Dar El-Beïda qui a plusieurs atouts en poche. Respecté par les dirigeants de clubs grâce à son inlassable travail au niveau de la ligue, homme sage et intègre, Mecherara possède le charisme et les finesses pour occuper un tel poste. Ce sont là les prémices d?une campagne qui risque d?être passionnante et à rebondissements.