Parcours «Le roman algérien a vu le jour et mûri au début des années 1980 à travers des romanciers comme Khallas et Ouatar» C?est ce qu?a indiqué Youcef Cheniti, journaliste et romancier, invité par la médiathèque Bachir-Mentouri qui a clos, hier, sa saison culturelle 2004/2005. L'expérience de l'écriture du roman en Algérie est récente par rapport aux autres genres littéraires à savoir la nouvelle et la poésie qui ont connu une sensible évolution du point de vue de la structure, de la langue et de l'aspect artistique, selon Youcef Cheniti. Celui-ci mettra en exergue, lors de son intervention, les observations retenues dans les années 1970 sur l'écriture du roman en Algérie. Une période qui a vu l'émergence de quelques romanciers qui ont écrit, selon lui, des «essais». Les écrits ayant connu un succès à cette époque outre le fait qu'ils véhiculaient «une idéologie précise», sont pauvres de par le style, le contenu et la forme, a indiqué Youcef Cheniti. Les romanciers de cette époque n'ont pas réussi à s'imposer sur une scène littéraire qui a connu une évolution dans l?écriture eu égard aux mutations politiques et socio-économiques impliquant de nouveaux genres littéraires. La génération de romanciers ayant émergé à la fin des années 1980 début 1990 a apporté du nouveau en matière d'écriture du roman en introduisant des valeurs humaines. Le conférencier a également présenté un nouveau genre d'écriture du roman «le roman flash» ou «le nouveau roman» estimant que c'est le genre littéraire le plus approprié pour l'ère des nouvelles technologies. Le romancier tend, à travers ce genre, d'harmoniser esthétique du texte et expression. Il a déploré, par ailleurs, l'absence d'études critiques et universitaires ainsi que le manque d'intérêt porté par les médias lourds aux jeunes talents littéraires porteurs de nouvelles idées. «Le retard du roman en Algérie par rapport aux évolutions de style dans le monde arabe et en Europe a eu un impact négatif sur la qualité des thèmes abordés tant sur le plan politique, économique, culturel que celui des relations humaines et sociales», a-t-il estimé. En marge de cette conférence, a eu lieu une lecture de poèmes, suivie d?un concert de musique chaâbie.