Tout le monde sait que la direction de l?USM Alger, et à sa tête le président Saïd Allik, n?a pas caché ses intentions d?engager un entraîneur étranger pour la saison 2005-2006. Elle a fait, à ce propos, de Daniel Leclerc, sa piste privilégiée. Le président Allik avait, au cours de son dernier séjour en Hexagone, eu des entretiens avec l?ex-entraîneur de Valenciennes pour prendre en main les destinées du champion d?Algérie. Allik avait dressé un tableau des plus reluisants sur son club, son impressionnant palmarès de ces dix dernières années et surtout ses ambitions, notamment un meilleur parcours en ligue des champions africaine l?année prochaine. Le choix de Leclerc n?est pas fortuit puisque, au-delà des compétences et du savoir-faire de cet entraîneur, ce dernier reste sur deux excellentes saisons avec Valenciennes dont une montée en Ligue 2 au printemps dernier. Malheureusement, incompris, le Druide (comme on l?appelle familièrement) est lâché par le président du club et est remplacé par Antoine Kombouaré. De ce fait, Leclerc devient libre de tout engagement et reçoit depuis le début de l?intersaison plusieurs propositions dont la plus pressante est venue de Bastia, début juillet. Relégué en L2, le club corse ambitionne de retrouver très vite l?élite et pour cela il a vu en Leclerc un coach éclairé et un homme de défi, aigri par sa fin à Valenciennes et donc capable de rebondir. D?autres clubs français de L1 et L2 se sont aussi manifestés, ainsi que la Grèce et des sélections nationales africaines, dont le Sénégal. Malgré toutes les sollicitations, y compris celle de l?USMA, Leclerc aurait confié à ses proches qu?il voudrait faire un break d?une année, car ayant trop souffert de l?ingratitude des hommes et de l?issue de son expérience valenciennoise. Le président Allik devra donc user de beaucoup d?arguments et de persuasion pour faire changer au Druide sa décision qui, pour l?heure, semble s?éloigner du club algérois.