Résumé de la 2e partie Bud, le balayeur noir, était emballé par l?idée du jeune José. Se rendre à San Francisco n?était pas à la portée de sa bourse. Pour ce faire, José subtilise à sa nurse assoupie le sac contenant les billets d?avion. Puis ils embarquent? pour faire la foire ! Quelque part, là-bas, dans le salon d?attente, la nurse a ouvert un ?il, puis deux. A présent, elle les écarquille : plus de José, plus de manteau, plus de sac. La voilà qui court au contrôle, qui demande, en espagnol mêlé d?anglais, où est passé le tout, l?avion, José, son sac et San Francisco. Pauvre nurse. Dix minutes d?affolement font que l?avion est en l?air. Une demi-heure de discussion et d?explications maladroites font que la police de l?aéroport croit à un kidnapping. Personne, absolument personne n?imagine une seule seconde que le petit José de huit ans ait pu prendre l?avion tout seul. Et lorsqu?on y pense, il est trop tard. San Francisco répond que José était bien sur la liste des voyageurs et que dans l?avion en première classe, se trouvaient bien un enfant et une femme noire. Ils ont mangé, bu du champagne, et ils ont disparu comme tous les autres voyageurs, après l?atterrissage. A Mexico, c'est une mère affolée. A San Francisco, un père dépassé par les événements. A New York, une pauvre nurse à bout de nerfs, qui répète inlassablement à la police : «Je ne sais pas... Je dormais... Je ne sais pas. Un enfant si raisonnable, si sage, si intelligent.» Sa photo est dans tous les postes de police, dans toutes les voitures de patrouille. 1,10 m, cheveux bruns bouclés, yeux noirs, sourire malin. 2 janvier, 6 janvier, 8 janvier. Une semaine a passé dans l'angoisse pour la famille. Une semaine a passé dans la joie, pour José et le balayeur. Une foire ! Frères, s?urs, tous les copains du vieux Bud lui ont fait la semaine de vacances la plus merveilleuse qu'il ait jamais connue. Avec des frites et des saucisses, des nuits à jouer au billard ou à hurler au combat de boxe. Cinéma, fêtes foraines, et pour finir une grande, grande fête avec de la musique et des gâteaux. Une foire ! Les dollars de la nurse y sont passés entièrement. Puis le vieux Bud a mis José dans un taxi et José a donné l'adresse de son père. Il fallait bien rentrer. En l?embrassant sur le front, le balayeur n'était pas vraiment inquiet : «Tu diras pas où j'habite, hein, mon gars ?» Et José n'a pas dit. Il s'est contenté de répéter : «J'ai trouvé un ami et j'ai bien rigolé ! C'est pas comme avec vous. Avec vous, je m'ennuie. Vous devriez faire la foire de temps en temps. Est-ce qu'il y a des saucisses ? Est-ce que je peux aller voir le match de boxe ? Est-ce que la nurse peut jouer au football ?» «Monsieur, madame, a dit le juge pour enfants d?un ton doctoral, José va vivre quelque temps chez ses grands-parents. Il semble les aimer beaucoup, cela devrait vous faire réfléchir.» Et José, en arrivant chez ses grands-parents, a demandé : «C?est quand qu?on fait la foire ?»