Résumé de la 10e partie n Pour endiguer les vols qui se multiplient dans son royaume, un roi a décidé de tuer tout voleur pris en flagrant délit. Un jour, un jeune homme arrive dans la ville. Or, il s'agit d'un voleur expérimenté qui est juste venu pour dépouiller quelque riche bourgeois et retourner chez lui. Il ignore la loi qui punit les voleurs. Un jour où le marché est plein, il se glisse parmi les gens et parvient à subtiliser quelques bourses bien garnies. Mais voilà qu'au moment où il glisse la main dans un gousset, l'homme qu'il s'apprête à dépouiller le saisit. — Au voleur ! Au voleur ! Le jeune homme essaye de dégager sa main, mais l'autre le tient solidement. — Au voleur ! Au voleur ! Les gens accourent. — Je l'ai pris en flagrant délit. Et pour preuve, la main du jeune homme est encore dans la poche ! On le ligote aussitôt et on le conduit auprès du juge. — Dans le sac ! dit aussitôt celui-ci. On l'emmène au bord de la mer et on le met dans un sac. Mais au moment de le jeter à l'eau, on vient annoncer qu'un incendie s'est déclaré dans la ville et qu'on a besoin d'aide pour l'éteindre ! Tout le monde répond à l'appel et on laisse là le sac. Le jeune voleur essaye de se libérer, mais il est ligoté et n'arrive pas à défaire ses liens. C'est alors qu'il entend un bruit de pas. Il frémit, pensant qu'on revient pour le jeter à l'eau. — Hé, dit une voix, qui est là. — C'est moi, c'est moi ! crie le voleur. — Toi, mais qui es-tu. Le jeune homme a aussitôt une idée. — C'est moi, l'homme le plus malheureux du monde ! — Malheureux ? Mais qu'est-ce qui fait de toi un malheureux ? — Hélas, le roi veut faire de moi son ministre et moi je ne veux pas ! Je ne veux pas assumer de responsabilité, je ne veux pas commander aux gens ! — Mais tu vas devenir riche et respecté, dit le passant. — Je ne veux pas, je ne veux pas ! continue à crier le voleur. — Moi, je voudrais bien, dit l'homme. — Alors, tu n'as qu'à prendre ma place ! Le passant reste un moment sans répondre, puis, il dit, avec émotion : — Tu acceptes que je prenne ta place. — Oui, mais fais vite avant que les soldats du roi ne viennent s'emparer de moi ! Le passant ouvre alors le sac, délie le voleur qui l'attache et le met dans le sac. — Reste bien tranquille, lui dit-il, et surtout ne dit rien quand on viendra te chercher. Tu te retrouveras au palais et tu seras ministre ! Le sac remis à la place où il était, le voleur s'éclipse. Les soldats du roi, qui ont éteint l'incendie, reviennent pour exécuter la sentence. Ils s'emparent du sac et le jettent à la mer. (à suivre...)