Agenda A la prochaine réunion qui aura lieu le 21 octobre au siège de l?OMC, il s?agira du 9e et dernier round des négociations. L?intégration quasi certaine annoncée de l?économie algérienne dans une dynamique mondiale de commerce international exige toutefois une prudence tant au plan économique que social. Car, les répercussions qui découleront de cette accession à l?Organisation mondiale du commerce (OMC) se feront sûrement ressentir, malgré les assurances du ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, invité, hier, du forum d'El-Moudjahid. «Nous devons adopter de nouveaux comportements et de nouvelles méthodes de travail (?) pour mieux défendre nos intérêts économiques et commerciaux», relève-t-il. Venant de participer à une rencontre informelle avec le groupe de travail chargé de l?accession de l?Algérie à l?OMC, le ministre a assuré que le processus se déroule dans de bonnes conditions. «Nous étions en vase clos, nous voulons maintenant vivre en vases communicants», tranche M. Djaâboub. Et de rassurer : «Aucun pays n?a échoué en intégrant cette organisation.» C?est ainsi que l?Algérie est résolue à emprunter cette voie pour «se voir dans la cour des grands». Des commissions ont été mises en place au ministère des Affaires étrangères pour le suivi de la mise en ?uvre du processus d?adhésion. A la prochaine réunion, qui aura lieu le 21octobre prochain au siège de l?OMC, selon le ministre, il s?agira du 9e et dernier round des négociations. Quant à la problématique de la protection de la production nationale, il dira que celle-ci doit se faire dans le respect des accords et règles du commerce multilatéral auxquels l?Algérie aura souscrit, notamment les mesures de défense commerciales (mesures de sauvegarde, mesures compensatoires, normalisation, qualité des produits, spécification et règlements techniques). Trois décrets relatifs aux défenses commerciales viennent d?être promulgués à cet effet, a annoncé le ministre. Concernant le dossier des exportations hors hydrocarbures, sur lequel son département s?est penché, Djaâboub a souligné l?importance de la diversification des exportations qui est, selon lui, «un objectif stratégique pour atténuer notre forte dépendance à l?égard des hydrocarbures». Le ministre reconnaît que les performances de l?Algérie dans ce domaine sont dérisoires. «Le cap des 700 millions de dollars n?est pas encore dépassé annuellement contre 18 milliards de dollars d?importation en 2004», avance-t-il. Toutefois, le ministre reste convaincu que la promotion des exportations hors hydrocarbures ne sera un succès que si elle est fortement appuyée par les plus hautes instances de l?Etat. «Un soutien financier de l?Etat est nécessaire.» Enfin, dans son exposé, le ministre a mis l?accent sur la nécessité de renforcer la fonction contrôle afin «d?assainir les marchés des activités informelles et organiser une protection des consommateurs et de l?économie nationale». Sur 3 300 agents de contrôle, 1 500 sont versés au contrôle de qualité et 1 800 au contrôle des pratiques commerciales et anticoncurrentielles.