Les craintes pour la vie de sept marins russes piégés, depuis jeudi, dans un sous-marin au fond d'une baie russe étaient de plus en plus vives ce samedi, alors que la marine russe a suspendu les opérations de secours et que les secours étrangers commençaient à arriver. Les efforts des sauveteurs russes n'ont pas abouti jusqu'à présent, alors que les naufragés risquaient de manquer d'air dans les prochaines heures. Des informations divergentes avaient été données sur l'importance de leurs réserves d'oxygène, tout comme sur les causes de la catastrophe. En annonçant la suspension de l'opération de sauvetage, les responsables de la marine russe ont implicitement reconnu que leurs efforts déployés depuis deux jours pour libérer le sous-marin, prisonnier des câbles d'une antenne sous-marine par 190 m de fond, avaient été vains. Les robots américains et britanniques, attendus dans les prochaines heures sur les lieux de l'accident, pourraient être utilisés si la situation l'exige, explique un militaire. La confusion à propos des réserves d'oxygène, des causes de l'incident et du déroulement des secours a rappelé, toutes proportions gardées, la situation qui avait prévalu autour du sous-marin russe «Koursk», coulé il y a presque exactement cinq ans dans la mer de Barents à la suite de l'explosion accidentelle d'une torpille. Moscou avait alors décliné les propositions d'aide étrangère, changeant d'avis alors qu'il était déjà trop tard pour sauver d'éventuels survivants. Les 118 hommes à bord avaient tous péri.