Environnement n Cet espace écologique occupe une superficie de 2 000 hectares. En effet, la réserve de chasse de Moutas, dans la commune de Aïn Ghoraba, daïra de Sebra, dans la wilaya de Tlemcen, contribue, selon son directeur, à la sauvegarde du patrimoine floristique et faunistique de la région, notamment le chêne liège, le chêne vert et le pin d?Alep, aux côtés d?oiseaux et d?animaux de diverses espèces. Créée en 1983, cette réserve, la quatrième en Algérie après celles de Sig (mare d?eau), Djelfa et Alger, abrite 85 espèces d?oiseaux, dont la palombe (un pigeon ramier), la perdrix, le merle et du gros gibier, tel le mouflon manchette ou cerf d?Europe introduit en 2003. Les trois couples de mouflons de la réserve ont donné naissance au premier bébé mouflon, le 14 mars dernier, indique-t-on, tout en précisant que ces animaux sont appelés à vivre dans la steppe, au sud de Tlemcen. Parmi les autres animaux recensés, il est cité, entre autres, le hérisson ou porc-épic, l?hyène tachetée, la mangouste, le lapin et le lièvre. Cette réserve, qui a vu samedi dernier un lâcher de faisans pour la repeupler en gibier, a fait également l?objet de la signature, selon son premier responsable, d?un protocole d?accord avec l?université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen pour des thèses de recherche dans les domaines écologique, faunistique et floristique notamment. Elle a enregistré une véritable relance de ses activités ces trois dernières années, signale-t-on, à travers le lancement d'actions concrètes de développement rural. Le suivi vétérinaire est assuré, depuis le début de cette année, par un ingénieur spécialiste en santé animale. Nonobstant ces efforts, cet espace écologique, d?une importance capitale pour l?avenir, nécessite, selon son directeur, outre la mise en place d?un laboratoire spécialisé pour améliorer le suivi de ce patrimoine et la dotation en équipements spécifiques de surveillance de la population animale, la redynamisation d?actions de formation approfondie et de stages de recyclage au profit de son personnel.