Urgence n Le patrimoine faunistique et floristique de cette wilaya, l'un des rares en Algérie, se dégrade continuellement en raison de l'exploitation irrationnelle et sans discernement des forêts. Le déséquilibre, provoqué à la flore par les maladies et l'urbanisation anarchique, a été à l'origine de l'extinction de multiples espèces végétales et de la diminution de leurs superficies. En dépit de tous ces aléas, les plantes rares ou menacées d'extinction sont encore plus nombreuses dans l'arboretum du lac Tonga, mais ne sont pas à l'abri des dangers. L'arboretum du lac Tonga, cet espace de 99 hectares, situé à l'est de la ville d'El-Kala en bordure de la RN 44, est fréquenté par de nombreux visiteurs avides de repos. Il représente un lieu de délassement pour un grand nombre de familles, des classes vertes pour enfants et joue aussi un rôle primordial dans la recherche scientifique. «Etant une réserve naturelle et pépinière en même temps, il permet la sauvegarde de la flore et de la faune. C?est un lieu privilégié d'évolution et de reproduction du gibier en dehors de toute pression de chasse, et également un centre de multiplication végétale naturelle», indique le directeur du Parc national d'El-Kala. En matière de peuplement, le cyprès chauve, le peuplier de Virginie, l'orme, le pin pignon, l'acacia, l'aulne glutineux, le frêne constituent ses principales espèces. Il représente également une mosaïque de stations botaniques propres à donner à la flore locale une physionomie particulière et variée en espèces arborescentes, arbustives et herbacées. Le peuplement arbustif, très dense dans certains endroits, notamment sous les acacias, n?a pu permettre le développement de la flore au moment où une multitude de plantes a envahi les espaces clairsemés. «Pour une meilleure préservation de ce milieu naturel, de cet environnement sain, toute politique d?aménagement à l?intérieur de cet espace ou ses environs immédiats, doit reposer sur la volonté de mettre en des bases de gestion, d?exploitation et de préservation, des ressources naturelles afin de leur assurer la pérennité et les transmettre intactes aux générations futures», insiste le même responsable. La préservation de cet espace vert nécessite l?implication de l?ensemble de la société civile. Les responsables locaux insistent sur la nécessité de renouer avec les classes vertes qui étaient, autrefois, assurées par des enseignants ainsi que des techniciens de l?Institut national des recherches forestières (Inrf).