Partenariat n «80% des projets se limitent à l?assistance et à la gestion, car l?Algérie dispose de suffisamment de fonds pour financer ses projets.» C'est ce qu'a affirmé Lucio Guerrato, l?ambassadeur de l?Union européenne en Algérie, hier, au forum du quotidien arabophone El Moustakbel. «Le programme 2005 lancé dans le cadre des accords d?association entre l?Algérie et l?Union européenne a été en partie approuvé, a-t-il indiqué. Les dernières entrevues avec le gouvernement algérien ont eu lieu le 11 août écoulé. Ces projets concernent l?appui aux ressources en eau (20 millions d?euros). Le renforcement de la sécurité au niveau des frontières en finançant l?assistance technique et matérielle pour moderniser ces services (10 millions d?euros) et enfin aider les organisations non gouvernementales (10 millions d?euros)». Il est également question de deux autres projets, dont l'aspect financement est en cours d'achèvement, l'un avec le ministère des Finances relatif au management de la décision économique et le deuxième avec le ministère des Transports pour la modernisation des ports. Pour l?année 2005-2006, sept projets ont été retenus et sont déjà engagés, certains ont été financés alors que d?autres sont en attente. «Ils ont été approuvés, mais le paiement sera échelonné, ce n?est pas possible de lancer tous les projets en même temps», a expliqué l?ambassadeur. «80 % des projets se limitent à l?assistance et à la gestion, car l?Algérie dispose de suffisamment de fonds pour financer ses projets», a déclaré l?ambassadeur, affirmant : «Un pays peut avoir les meilleures lois, mais s?il n?a pas le pouvoir de bien gérer, ces lois ne servent à rien, c?est une conviction personnelle. Un bon partenariat n?est pas de trouver un pays revendeur et un pays acheteur mais de coopérer pour produire», a-t-il encore soutenu. Par ailleurs, d?autres projets devront démarrer en 2006, ils porteront sur l?assistance aux services douaniers, commerciaux et de transport. Evoquant la situation en Europe, M. Guerrato dira qu?actuellement l?Europe rencontre des problème à différents niveaux. «La Constitution européenne n?a pas été approuvée par les Français et les Néerlandais, certes nous n?allons pas arrêter le processus de tarification, mais l?on pourrait s?attendre aux refus d?autres pays. Ce qui se passe aujourd?hui n?est pas une tragédie, car les institutions européennes fonctionnent normalement mais c?est un échec.» Pour lui, tout se joue actuellement sur les intérêts. «C?est un passage douloureux mais nécessaire pour réfléchir à notre identité», a-t-il conclu.