Urgence n Parfois, les médecins se retrouvent dans l'obligation de travailler avec des moyens rudimentaires. Les insuffisances enregistrées notamment aux plans technique et médical au niveau du Centre par certains responsables, proviendraient de l?absence de réponses aux doléances maintes fois exprimées et transmises par le Conseil médical du centre à la tutelle. Il n?y aurait que cette instance spécialisée en cancérologie qui puisse émettre «valablement» des avis et proposer «les solutions adéquates». Sa présence constante sur le terrain des opérations lui confère, en effet, du crédit et lui permet d?acquérir certainement la force qu?il faut pour persuader la tutelle «et de la manière scientifique la plus opérationnelle». Car, faut-il le dire, certains responsables ont affirmé avoir été contraints, par l'urgence de certaines situations, à travailler avec des moyens rudimentaires, vu le manque souvent flagrant en matière d?équipements ou parfois de consommables. En fait, avec deux machines en panne depuis plus d?une année, le scanner et la gammacaméra qui permet de faire la scintigraphie osseuse et autres, l?on se demande, en effet, comment les médecins feraient pour explorer et contrôler les parties les plus profondes des organes et des tissus, notamment osseux, atteints de cancer, pour pouvoir attester de la vraie situation médicale ou alors de l?évolution réelle de l?état de santé du malade ayant passé l?étape de la chirurgie. Sur ce dernier point justement, plusieurs malades ayant subi des opérations de chirurgie, au CPMC ou dans d?autres établissements hospitaliers (Blida, Oran, Constantine?), ne savent pas si la pathologie (une tumeur par exemple) a été franchement éliminée, «extirpée» ou pas. «Je ne sais pas ce qui est en train de se passer sous cette grosse et méchante cicatrice, juste au début c?était bien, mais maintenant ça lui fait très mal, il est en train de suivre son traitement normalement de chimio, mais nous n?avons aucune information quant à la maladie, parfois il a des bourdonnements, il délire. Dernièrement, après sa troisième séance, ce sont les maxillaires qui ont complètement bloqué à cause d?un médicament qui manquait au mélange habituel de la dose, nous l?avons déniché, mais trop tard?», témoignent la femme et sa fille qui assistaient, la nuit, leur père «agonisant». Nonobstant la forte demande et l?importance scientifique et médicale de ces machines, car elles permettent d?explorer les abysses de la matière, les responsables de la tutelle, confient certains responsables, semblent résolus à tourner le dos «aux moult propositions d?achat ou de réparation de ces vieilles machines qui ont plus de dix ans» formulées par les responsables. Au service oncologie radiothérapie, où la pathologie est traitée par le rayonnement gamma d?une source radioactive, le cobalt, qui est un radioélément, ne serait pas exempt de pannes fréquentes, attestent plusieurs malades concernés par ce type de traitement nucléaire.