Réserves n Le régime des retraites en Algérie a été le centre d?intérêt de la Banque mondiale dans son dernier rapport relatif aux «Régimes de retraites au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Ce rapport, publié avant-hier, est la première étude régionale portant sur plus de 30 régimes de retraites dans 13 pays. Les conclusions de ce document sont peu reluisantes en ce qui concerne l?Algérie qui, estime le rapport, «est à la traîne en matière de réforme». D?après ce rapport, il est urgent de réformer les systèmes de retraite au Moyen-Orient et en Afrique du Nord car, constate-t-il, «ils sont soumis à des pressions financières croissantes». Prudent dans son appréciation, le document préconise une série de mesures qui permettraient aux gouvernements de «réformer progressivement des régimes de retraites dont ils ne peuvent assurer le financement à terme, et éviter, ainsi, des crises à l?avenir». Le document note que les problèmes des régimes de retraites de la région tiennent «à leur faible taux de couverture, à la fragmentation de leur administration et à la manière dont ces systèmes sont conçus, tous facteurs ayant des incidences négatives sur les incitations et sur l?équité». Selon ces conclusions, l?Algérie n?a toujours «pas pris conscience du problème et n?est pas disposée à agir». Estimant le total des cotisants en Algérie à 4,4 millions de personnes pour un total des bénéficiaires évalué à 1,6 million, l?auteur du document explique que la réforme des régimes des retraites «n?a pas progressé au même rythme dans l?ensemble de la région». Le processus de réforme et le débat sur celui-ci tardent à venir, constate le document. Pensant que le gouvernement algérien reconnaît que le problème du système de pension et celui de la Sécurité sociale sont des problèmes de recouvrement, le rapport considère qu?«il n?y a eu aucun mandat pour conduire une analyse détaillée des issues faisant face à la préparation de système de pension et d?initier un programme de réforme». Par ailleurs, l?auteur du rapport révèle que suite à des discussions avec le personnel et les directeurs techniques concernant une évaluation de la situation financière des fonds de pension, il ressort «une tendance à sous-estimer l?importance des problèmes se posant à la Caisse nationale des retraites (CNR)».