Résumé de la 2e partie n Tandis qu?on sauve l?équipage et les passagers du cargo «Flying Enterprise» en détresse, son commandant, Kurt Carlsen, décide de rester à bord : ou il sauve son navire ou il périt avec ! Janvier 1952. Voilà plusieurs jours que le commandant Carlsen lutte pour sauver son navire en perdition. Le cargo, toujours envahi par les eaux, menace de sombrer, mais grâce à ses efforts, il n?a pas encore coulé. Dans le monde entier, on parle de l?exploit et du courage du commandant d?origine danoise, qui donne au monde, déchiré par les guerres et les conflits politiques, une belle leçon d?héroïsme. Alors que les hommes s?entredéchirent pour des questions de suprématie et d?argent, lui se bat pour sauver son navire. Au péril de sa vie ! Et le plus beau, c?est la solidarité qui va s?organiser autour de lui. Deux destroyers et un remorqueur américain ainsi qu?un remorqueur français sont à pied d??uvre, tentant de sauver le cargo. Le remorqueur américain «Le Turmoil» lance un câble de 700 mètres, mais, au moment de tirer, il se rompt. Qu?à cela ne tienne : le remorqueur français «L?Abeille» propose son secours. «Prenez le câble ! crie-t-on au commandant, on va vous remorquer jusqu?à Brest !» Mais contre toute attente, le commandant? refuse ! Du côté de «L?Abeille», c?est la stupéfaction. Mais on comprend vite que ce n?est pas le commandant qui refuse l?aide, mais les armateurs du navire. Celui-ci ne doit, à aucun prix, rejoindre un port français. C?est en Amérique qu?on doit le conduire ! On commence alors à se poser des questions sur les raisons de ce comportement. Si on ne veut pas que le bateau se retrouve en France, c?est pour que les autorités françaises n?inspectent pas sa cargaison. Une cargaison qui consiste, officiellement, en café, en céréales et en meubles anciens ! Mais prendrait-on autant de précautions pour ce genre de choses ? N?y aurait-il pas plutôt quelque chose d?autre, dans les cales du «Flying Enterprise» ? C?est alors qu?on essaye de deviner la nature de cette cargaison. Des produits sans doute lourds, puisqu?ils maintiennent le bateau, pourtant envahi par les eaux, en équilibre, l?empêchant de couler. Ce n?est que plus tard qu?on saura que le «Flying Enterprise» contenait du zirconium, un métal précieux destiné à la construction du premier sous-marin atomique américain, le fameux «Nautilus». Carlsen le savait et il a voulu sauver à tout prix cette précieuse cargaison, au prix de sa vie? Mais cela n?enlève rien à son courage ni à celui d?un autre homme, Dancy, marin sur «Le Turmoil», qui le rejoint. Pendant plusieurs jours, ils vont encore essayer de sauver le cargo, puis, le 10 janvier, à 16h 45, le cargo est sur le point d?être couvert par les flots. On parvient à sauver de justesse Carlsen et Dancy? Quelque temps après, Carlsen est reçu en héros dans la ville de Woodbridge, dans le New Jersey, où un hélicoptère l?a conduit.