Résumé de la 2e partie n En 1950, des jeunes étudiants, soucieux de rétablir les droits historiques de l?Ecosse, décident d?enlever la pierre du couronnement écossais, prise par les Anglais et enfermée dans l?abbaye de Westminster. C?est à la fin de novembre 1950 que Ian fait le premier déplacement de reconnaissance à Londres. Dans le livre qu?il écrira plus tard sur l?affaire, il raconte : «Quand le train passa la frontière, je fus saisi d?un tremblement nerveux. Je songeais au temps où mes aïeux passaient par ce même chemin pour aller défendre l?honneur de l?Ecosse ou se livrer tout bonnement au pillage. Et, bien que mon projet fût plus modestement d?aller récupérer un morceau de pierre, je me disais que, compte tenu de l?époque, mes ancêtres n?avaient pas lieu d?avoir honte de moi.» Le même tremblement nerveux le prend quand, à Londres, il se retrouve devant l?imposante abbaye de Westminster. Il a l?impression que tout le monde le regarde et lit dans ses pensées. Il se mêle à un groupe de touristes et entre dans le bâtiment. Il étudie minutieusement les lieux et s?arrête longuement devant la pierre. «Fichtre ! se dit-il, ce ne sera pas facile à enlever !» La pierre est un gros morceau de roche, encastrée sous le trône du couronnement, dans la chapelle d?Edouard le Confesseur. Elle mesure environ 67 cm de long sur 42 de large et a 27 cm d?épaisseur. Elle est maintenue dans sa cavité par une poutre assez légère et possède des anneaux qui permettent de la soulever. Mais comme Ian ignore combien elle pèse précisément, il ignore si un homme suffira pour la soulever. Au moment de sortir, le jeune homme s?approche du gardien et lie conversation avec lui. «Comme c?est propre, lui dit-il, je suppose que les autorités entretiennent un personnel nombreux pour le nettoyage des lieux !» Le gardien sourit. «Pas autant que vous le croyez, jeune homme ! ? J?imagine toute une foule d?hommes et de femmes, balais et chiffons à la main, enlevant les détritus laissés par les visiteurs, frottant et récurant !» Le gardien sourit encore. «Je vous dis que non ! ? Il doit bien y avoir alors plusieurs gardiens ! ? Juste ce qu?il faut !» Le gardien, content qu?on l?interroge, révèle le nombre de gardiens ainsi que les heures auxquelles se fait la relève. Il lui indique même le poste où se tient le veilleur de nuit et les heures auxquelles il effectue ses rondes. C?est plus que ne pouvait espérer Ian Hamilton ! Il remercie le gardien, le félicite encore et quitte l?abbaye. Il inspecte ensuite les rues environnantes, notant le moindre détail pouvant intéresser l?opération : les sorties et les entrées, en cas de poursuites, les bâtiments où on pourrait éventuellement se cacher. Le jeune homme se frotte les mains. L?enlèvement de la pierre est tout à fait possible ! Dans le train qui le ramène à Glasgow, il commence déjà à échafauder des plans pour enlever la pierre. Mais il attend de consulter ses amis, pour décider, ensemble, de la date. (à suivre...)