Réalité n C?est pour éviter les dysfonctionnements et neutraliser les tentatives de blocages, parfois d?origine patronale, que le gouvernement avait mis en place, en 2003, cette instance fédératrice. Cette information nous a été révélée par une source proche du conseil. C?est par souci de professionnalisme, de neutralité et de rigueur que cette structure a été installée en 2003. Elle aura ainsi, poursuit notre source, du crédit et sera capable d?assumer son rôle d?interlocuteur avec son homologue étranger dans la conclusion des partenariats dans le secteur de la PME. Des infractions lourdes ont été signalées par la source qui déplore, par exemple, l?absence de registre du commerce chez certains patrons d?entreprises. Dans certains cas, constatent des responsables, le manque de professionnalisme n?est pas sans porter atteinte aux actions de concertation avec les pouvoirs publics et à la coopération internationale pour le développement économique. C?est dans ce contexte, caractérisé par des résistances à l?application des résolutions adoptées lors des premières assises nationales pour les PME, que le CNC a inscrit, hier, sa réunion avec la presse pour justement protester contre cet état de fait qui perdure. Assisté par 85 membres, le président du CNC, Zaïm Bensaci, soutient que ces résolutions sont «la seule action susceptible de solutionner les problèmes de l?entreprise algérienne». Confiant également de l?approbation du Chef de l?Etat présent lors de ces assises tenues en janvier 2004, M. Bensaci s?étonne pourtant de ces entraves «incompréhensibles et persistantes». «Ces résolutions n?ont même pas été prises en considération», regrette-t-il. Ayant pour vocation de fédérer les initiatives patronales et syndicales, le CNC, dira son président, malgré les faibles moyens dont dispose le conseil se propose de se constituer en force de proposition pour «sauver l?entreprise algérienne». Récemment, avant même cette réunion avec les médias, il vient de conclure un partenariat avec les Espagnols dans le secteur de la PME. Ce développement à l?international permet au conseil de s?enrichir de l?expérience mondiale, argumente M. Bensaci. Cependant, avoue-t-il, les problèmes de bureaucratie et de rouages sont toujours là. Par exemple, pour avancer dans le développement et la création de nouvelles entreprises, les crédits bancaires doivent être facilement alloués, or ce n?est pas le cas. «Ce n?est pas la panacée en matière de crédits», tempère une source proche du conseil. Les chefs d?entreprises, les syndicalistes et les banquiers ont brillé par leur absence lors de cette rencontre, avons-nous constaté. Néanmoins, M. Lamiri, consultant économique auprès du CNC, explique les blocages par la présence d?un «mélange» entre le politique et le technique qui se charge de la partie exécution. Il propose la séparation pure et simple de ces deux parties. La mise en ?uvre des programmes publics par les techniciens économiques ne devrait pas être perturbée par des politiques trébuchantes qui s?avère à la fin préjudiciable. «Il faut plus de décentralisation et d?intelligence», a-t-il martelé. A propos de l?accord d?association avec l?UE, le CNC, optimiste, s?inscrit en faux contre les rumeurs faisant état de «catastrophe socioéconomique» pour le pays. N?écartant pas, cependant, quelques difficultés au début, le conseil encourage les opérateurs à l?ouverture économique européenne. «Il est vrai que les entreprises algériennes n?ont pas été préparées et mises à niveau pour cette action, c?est là une tare», reconnaît-il.