Réconciliation n Devant quelque 40 000 personnes venues de Mascara, Mostaganem, Tiaret, Saïda, Tlemcen et Relizane, le président a demandé aux victimes du terrorisme de pardonner. Le Président entame son discours par une confidence : «Hier soir, j?ai passé la nuit à écouter les familles des victimes du terrorisme, les sanglots des femmes. J?ai écouté les peurs des Algériens.» Silence dans le stade, l?assistance prête attention. Bouteflika, continue : «Je veux sécher les larmes.» La réconciliation : «Vous concerne tous», dira-t-il. Un citoyen lance derrière la rangée des ministres : «Je suis pour la réconciliation monsieur le Président.» «Laisse-moi, t?expliquer répond le président. C?est la victime qui doit pardonner au bourreau. Un pardon qui doit venir du c?ur» pour éradiquer définitivement les racines du mal. Allant plus loin dans les explications, le Président affirme : «Nous avons commis beaucoup d?erreurs avec les familles de harkis.» Les malheurs, qu?a vécus le pays, sont en partie la conséquence de cette erreur, précise-t-il. «On est devant la même problématique. On ne doit pas refaire les mêmes erreurs.» Les familles de terroristes ne sont pas responsables des actes de leurs membres. Et de s'interroger sur la racine de la haine qui sévit. «Est-elle due à nos racines berbères, à nos racines arabo-musulmanes ou bien est-elle le résultat de la colonisation ?» pour arriver à la question ultime «Qui sommes-nous ?». Il exhortera la jeunesse à se réapproprier «ses racines, son identité». Le dossier des disparus retiendra son attention : «Des gens étaient enlevés par la police, d?autres par les terroristes» «L?Etat doit protéger leurs familles.» Le président parlera des expériences d?autres pays tels que l?Espagne, le Chilli, l?Argentine, qui ont réussi leur réconciliation. Plus que ces pays, l?Algérie pays musulman a toutes les raisons de réussir le pardon, estime le président. Il rassure encore une fois : «Pas d?amnistie générale. On ne retournera pas en arrière.» Bouteflika énumère les avancées depuis son élection : «La stabilité du dinar, une sécurité financière et? Oran qui boit de l?eau potable. La réconciliation ouvrira des perspectives économiques pour le pays», conclut-il.