Résumé de la 5e partie n L?avion qui transporte Tahar, à l?article de la mort, atterrit à Alger. Personne ne l?attend à l?aéroport. Son neveu Salah, qui l?accompagne, est désemparé. Entre-temps, Omar, le frère de Mohammed, arrive. Les deux hommes s?embrassent et Omar saisit les deux valises posées sur le caddie. ? On y va ? ? Pas tout de suite, je garde un malade. ? Un malade ? demande Omar, de quel malade parles-tu ? Il lui montre le fauteuil roulant sur lequel Tahar geint doucement. ? Qui est cet homme ? demande Omar. Mohammed lui explique de qui il s?agit. Salah ne tarde pas à revenir. ? Personne ne s?est dérangé, dit-il d?un ton désespéré, il va falloir que je trouve un taxi ! Mohammed se retourne vers son frère. ? Ils vont à S., comme nous ! Alors s?il y a de la place? ? Bien sûr, dit Omar. ? Je ne sais comment vous remercier, dit Salah. ? C?est naturel, dit Mohammed, c?est notre direction ! A ce moment-là, le vieux a comme un sursaut. Il ouvre les yeux, relève la tête et demande d?une voix affaiblie : ? Nous sommes arrivés ? ? Oui, mon oncle, dit Salah. ? A S. ? ? Non, nous sommes à l?aéroport d?Alger, mais nous allons tout de suite prendre la route de S., ta ville natale ! Le vieil homme se laisse retomber sur le fauteuil et ferme de nouveau les yeux. On le monte dans la voiture, Salah prend place à ses côtés et on démarre. Le voyage est pénible à cause de la chaleur. On doit s?arrêter dans la plupart des villes traversées pour rafraîchir le vieux et lui donner ses médicaments. On essaye de l?alimenter, en vain. ? Je veux voir ma femme et mes enfants, ne cesse-t-il de répéter. On arrive dans la nuit. Tahar ouvre les yeux et dit, dans un râle : ? C?est là ! dit-il, en montrant d?un doigt tremblant une vieille maison à la façade défraîchie. Salah sonne à la porte. Un homme ouvre et regarde Mohammed, Salah et Omar, avec curiosité. ? Cousin Rabah, dit Salah, tu ne me reconnais pas ? Voilà ton père? J?ai appelé tout à l?heure de l?aéroport. Tahar ouvre les yeux. ? Rabah, mon fils aîné, dit-il, comme tu as grandi ! (à suivre...)