Résumé de la 4e partie n A l?aéroport de Paris, Salah raconte à Mohammed l?histoire de son oncle Tahar, sur le point de mourir, qu?il raccompagne chez lui. Un jour, il m?a parlé de son désir de retourner au pays, pour revoir les siens et surtout demander pardon à sa femme. Dès que j?y suis allé pour les vacances, j?en ai parlé à sa femme et à ses enfants, mais ils m?ont fait comprendre qu?ils ne voulaient pas de lui. Ils ne lui pardonnaient pas de les avoir abandonnés. Bien sûr, je ne lui ai rien dit et, comme il insistait pour savoir si sa famille l?accueillerait, je me suis éloigné de lui. Voilà deux semaines, j?ai appris qu?il avait été hospitalisé. Je suis allé le voir et il m?a de nouveau fait part de son désir de retourner au pays. Il avait de quoi payer son billet d?avion : de l?argent économisé sou après sou? Et puis, le mal a progressé très rapidement. J?ai appelé au pays, ses enfants m?ont dit qu?ils ne pourraient pas venir le chercher? C?est alors que j?ai pris la décision de le ramener? Je ne sais comment les siens vont l?accueillir ! Mohammed est très ému. Il regarde le vieux, toujours recroquevillé dans son fauteuil, et il se demande s?il va arriver vivant au pays? Les agents de la compagnie aérienne arrivent. Les passagers se précipitent avec leurs cartes d?embarquement. ? Doucement, doucement, dit Mohammed qui essaye de frayer un chemin à Salah, il y a un malade. Un des agents fait signe à Salah pour lui dire qu?il peut emprunter un autre passage pour accéder à l?intérieur de l?avion. Mohammed le rejoint un peu plus tard. Le siège qui lui a été affecté est situé juste derrière ceux de Salah et de Tahar. ? Le vieux est bien installé ? demande-t-il. ? Oui, dit Salah. Je crois qu?il s?est assoupi. ? Tant mieux, ainsi il ne sentira pas le voyage. De temps en temps, le vieux pousse un gémissement, mais aussitôt, il retombe dans son état de léthargie. Par moments, on a l?impression qu?il ne respire plus. Salah lui prend le pouls et même le secoue légèrement pour s?assurer qu?il est encore vivant. ? On arrive bientôt, dit Mohammed. ? Pourvu que quelqu?un vienne nous chercher à l?aéroport. L?avion ne tarde pas à atterrir. ? Nous sommes arrivés, soupire Salah. ? Ne t?inquiète pas, le rassure Mohammed, tout se passera bien ! On descend Tahar par élévateur et une ambulance vient le prendre. Seul Salah est autorisé à monter dans l?ambulance. De toute façon, Mohammed doit récupérer les bagages, après, il rejoindra les deux hommes. Ils se retrouvent encore, cette fois à la sortie de la salle de débarquement. ? Alors ? demande Mohammed. ? Personne n?est là ! Surveille-le un instant, je vais téléphoner chez lui pour savoir si on a envoyé un véhicule. ? Vas-y ! (à suivre...)