Mesures n Nicolas Sarkozy, le ministre français de l?Intérieur, a dévoilé les grandes lignes de son projet de loi. La France va expulser, «dans les semaines qui viennent une dizaine d?imams dont les propos sont contraires aux valeurs de la République française», a déclaré le ministre français de l?Intérieur Nicolas Sarkozy, qui intervenait sur la chaîne de télévision France 3 le jour même où avaient été interpellées neuf personnes qui projetaient des attentats en France. «Depuis octobre 2003, ce sont 34 prédicateurs que nous avons mis dehors et nous avons encore une dizaine de gens qu'on va mettre dehors», a-t-il précisé. Il a aussi justifié la possibilité de surveiller de près les islamistes présumés. «On se demande pourquoi un certain nombre de jeunes Français sont au Pakistan dans des écoles religieuses. Nous savons qu'il y a une dizaine de jeunes Français qui sont en Irak, prêts à faire les kamikazes», a expliqué le ministre. Il a, par la même occasion, dévoilé un certain nombre de mesures qui vont être intégrées dans la législation française. Il s?agit notamment de l?extension de la garde à vue, du doublement des peines de prison pour délit d?associations de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste et du retrait de la nationalité française pour les Français naturalisés ayant commis ou été impliqués dans un délit terroriste. Il a, par ailleurs, souligné que dans le cadre du G5, les cinq pays membres (Espagne, France, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne) avaient décidé de travailler en étroite collaboration. «Quand l'un d'entre nous mettra dehors quelqu'un, cette interdiction vaudra pour les autres pays», a-t-il dit. «La menace terroriste existe, elle est à un niveau très élevé» et «il y a des cellules sur notre territoire», a fait remarquer Sarkozy, réitérant des craintes exprimées par les responsables de l'antiterrorisme français depuis les attentats des 7 et 21 juillet à Londres. Insistant sur l'importance du renseignement, il a défendu son projet de loi, qui prévoit aussi un renforcement de la vidéosurveillance, du contrôle des données de connexion téléphoniques et Internet, et un accès plus facile à certains fichiers. Enfin, Sarkozy a estimé que dans certains cas, «il faut changer la législation française et tirer les conséquences de ce qui s?est passé à Londres», faisant allusion aux grands magasins ou les lieux de culte qui doivent être autorisés à mettre un système de vidéosurveillance devant leur bâtiment.