Conviction n «Le remède de l?Algérie est en Algérie entre les Algériens», a affirmé, hier, le président de la République, à Sidi Bel Abbes à l?occasion de l?ouverture de l?année universitaire 2005-2006. Le chef de l?Etat a longuement insisté sur la nécessité d?aller se prononcer, demain jeudi, sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale soumis à référendum. «Que le peuple dise oui ou non, peu importe, l?essentiel est qu?il s?exprime pour qu?on sache ce qu?il veut», a-t-il dit à ce propos, non sans souligner, à plusieurs reprises, qu?il appartient au peuple, et à lui seul, de décider de tourner la page ou pas. «Il (le peuple) a un rendez-vous avec l?Histoire le 29 septembre», enchaînera-t-il tout en faisant la parallèle avec le 1er Novembre 1954. Sur sa lancée, Abdelaziz Bouteflika a affirmé ne pas avoir une autre solution à la crise dans laquelle se débat le pays depuis des années, que celle de la réconciliation nationale. Evoquant justement ces années «noires», le président de la République martèlera qu?elles ne doivent pas être vécues par les générations futures. «Plus jamais ça, plus jamais ça», n?a-t-il cessé de répéter, soulevant un tonnerre d?applaudissements parmi les présents. Ce fut d?ailleurs l?un des moments forts de son discours dans lequel il a également rendu un vibrant hommage aux victimes du terrorisme, aux services de sécurité, à l?ANP, aux comités d?autodéfense et fustigé ceux qui «appellent à la vengeance» en ayant pour devise : «Le sang appelle le sang». «Jusqu?à quand continuerons-nous à compter nos morts ?», s?est interrogé le président de la République pour qui «aucun pays au monde ne peut aspirer à se développer sans avoir retrouvé la stabilité au préalable». Parlant du terrorisme qui a endeuillé des dizaines de milliers de familles algériennes, Abdelaziz Bouteflika l?a qualifié de «sauvage, sans doctrine ni religion aucune». De même, il a signifié, une nouvelle fois, aux dirigeants de l?ex-FIS sans les nommer, qu?ils ne peuvent plus espérer renouer avec l?activité politique. Sur un autre registre, le chef de l?Etat a noté que la construction de l?Algérie doit se faire, désormais, sans le recours à l?endettement, «car la dette nous a mis à genoux». «L?Etat poursuivra la politique sociale à l?université» l Dans le chapitre de son discours consacré à la rentrée universitaire 2005-2006, le président de la République a particulièrement mis l?accent sur les efforts consentis par l?Etat, ces dernières années, dans le secteur de l?enseignement supérieur, notamment dans la réalisation de nouvelles infrastructures. Des infrastructures qui doivent être préservées, a poursuivi Abdelaziz Bouteflika qui s?est engagé à poursuivre la politique sociale à l?université de sorte à «assurer une place pédagogique à tous les enfants de l?Algérie».