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Histoires vraies
Je n?attends plus personne (2e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 10 - 2005

Résumé de la 1re partie n Terrassé par la misère, Benjamin décide de mettre un terme à ses souffrances. Il écrit une phrase qui résume la détresse de ses dix dernières années.
Au prix d'un effort énorme, Benjamin monte sa main jusqu'à son visage. Il est rasé de frais, un parfum délicat lui flatte agréablement les narines, ce doit être du bois de santal. Tournant légèrement la tête, partout où ses yeux se posent ce ne sont que des meubles ou objets du meilleur goût. Un énorme bouquet de dahlias multicolores trône sur la table en acajou.
«Je rêve, se dit Benjamin, mais pour une fois c'est un rêve agréable, attention de ne pas le chasser. C'est fragile un rêve semi-conscient, il suffit d'un geste brusque, d'un éclat de voix pour le faire éclater comme une bulle de savon et se réveiller tout à fait.»
Comme Fournel tente vainement de se redresser, une infirmière surgit devant lui. Elle porte un uniforme bleu pâle et son visage est des plus séduisants.
«Je rêve toujours», se dit Benjamin à voix haute. Comme cette voix est étrange, elle semble venir du fond des âges, caverneuse, à peine audible.
L'infirmière a dû cependant l'entendre puisqu'elle l'assure qu'il ne rêve pas.
Elle lui demande de ne pas bouger et décrochant un téléphone mural, elle dit simplement :
«Monsieur est réveillé, voulez-vous prévenir le docteur ?» Mais Benjamin Fournel d'Avron sait bien, lui, qu'il rêve. La meilleure des preuves n'en est-elle pas cet engourdissement dans lequel il se trouve ? La lenteur extrême avec laquelle il lève son bras tourne sa tête. Même sa voix n'est pas une voix normale. Et puis que ferait-il ici, dans cette chambre luxueuse qui n'est même pas une chambre d'hôpital, malgré la présence de cette infirmière ? Ne s'est-il pas couché tout à l'heure à bout de forces, n'attendant plus personne que la mort pour le délivrer de son fardeau ? Non, ce rêve est bien un rêve et Dieu fasse qu'il se prolonge le plus longtemps possible, plutôt que de retomber dans l'horrible réalité de sa misère. Dans une sorte de torpeur, Benjamin voit arriver le docteur, son stéthoscope en sautoir. Il est accompagné d'un garçon en veste blanche, papillon noir et gants blancs, qui porte un plateau d'argent sur lequel se trouvent quelques tasses et assiettes. Le médecin s'approche du lit, lui prend le pouls, puis fait signe au serveur de déposer le plateau sur le lit.
«Vous allez boire doucement ce concentré de b?uf qui vous fera le plus grand bien, après quoi je vous dirai par quel miracle vous êtes ici.» Tandis que l'infirmière le fait boire à la cuillère et qu'il a un mal fou à entrouvrir la bouche, Benjamin pense que dans les rêves, tout peut faire figure de miracle ; ainsi, ce bouillon qui coule dans son estomac a des apparences de réalité. Il est délicieux et son ventre gargouille de plaisir. Après la compote, le médecin s'assoit sur le lit et reprend la parole, à voix feutrée, détachant chaque syllabe pour être bien compris.
«Monsieur Fournel d'Avron, il faut vous attendre à une grande surprise... Voilà deux ans, trois mois et onze jours que l'on vous a trouvé, moribond, dans votre mansarde du Quartier latin. Transporté à l'hôpital, vous avez pu survivre grâce à des soins avisés. Votre hypnose morbide se prolongeant, au bout de six mois, à la demande de votre notaire, nous vous avons installé dans cet hôtel particulier, près du Bois de Boulogne, où votre sommeil vient heureusement de prendre fin. Il vous faudra des semaines pour vous remettre de ce séjour prolongé au lit, mais nous ferons tout pour vous aider à reprendre une vie normale.» (à suivre...)


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