Phénomène n La Lune, satellite naturel de la Terre, est, depuis toujours, une source de symboles et de mythes pour les hommes. Ses mouvements apparents sont connus depuis les temps les plus reculés et de nombreuses cultures se sont basées sur eux pour établir leur calendrier. Il faut attendre le début du XVIIe siècle pour avoir une idée de la lune plus conforme à la réalité ; c?est en effet en 1609 que Galilée, en pointant sa lunette vers la planète, découvre pour la première fois que la lune est un corps solide et que, tout comme la Terre, elle présente des montagnes, des plaines et des vallées. Cette précision ne va pas empêcher les hommes de laisser vagabonder leur imagination. Ainsi, on croira apercevoir, à travers les lunettes, des villes et même des habitations des «Luniens» ! Mais ces extravagances seront de courte durée puisque, au fur et à mesure que le temps passe et que l?astronomie progresse, la connaissance de la Lune va s?affiner. La fabrication d?instruments plus sophistiqués que la lunette de Galilée va permettre de découvrir les deux originalités de la face visible de la planète : la dualité du relief et la présence de nombreux cratères. Pour ce qui est de la première caractéristique, il s?agit de l?opposition nette entre deux types de terrains : les terrains sombres, que l?on a appelés «mers» au XIXe siècle ? et qui ont gardé ce nom bien que l?on soit certains, aujourd?hui, que ces mers ne contiennent pas d?eau ? et des terrains plus clairs, des surfaces considérées comme des «continents». Ces «mers» et ces «continents» sont creusés de cratères, bordés de hautes montagnes. Longtemps objet de controverses, l?origine des structures de la Lune est mieux connue grâce aux explorations scientifiques et surtout au voyage effectué par l?homme sur la planète.