Estimation n De Aïn Taya à Aïn Bénian, la carte sismique permet d?évaluer les dégâts matériels et les pertes en vies humaines occasionnés par un séisme. «Les séismes peuvent provoquer des magnitudes de 7 dans les failles d?Alger, de Blida et Zemmouri et peuvent être critiques pour la capitale.» C?est une assertion d?un expert sismologue japonais lors du deuxième séminaire sur le micro zonage sismique qui a été organisé conjointement par l?agence japonaise (JICA) et le CGS (Centre national en génie parasismique). Hier à El-Aurassi, les experts des deux côtés ont passé en revue et au détail une étude portant sur le micro zonage sismique d?Alger et ses périphéries. Il faut savoir que le micro zonage sismique considère tous les aspects d?un séisme et ses effets induits en pertes humaines et en dégâts matériels et effondrement des constructions. En Algérie, la coopération algéro-japonaise commence à porter ses fruits dans le cadre d?un chantier qui comprend une étude exhaustive sur le potentiel sismique et les risques encourus pendant et après la survenue d?un tremblement de terre. M. Nishii, l?un des spécialistes japonais, propose une carte sismique pour l?Algérie avec le ciblage de toutes les failles actives. Le plus important réside dans la prévention des catastrophes naturelles en dégageant des vues claires sur l?évaluation des dégâts matériels et humains. Au niveau d?Alger, «la Casbah et les quartiers périphéries restent les plus vulnérables en cas de séisme», soutient M. Farsi du CGS avant de préciser qu'«un séisme de magnitude 8 reste probable». Cela pourrait occasionner des dommages considérables évalués à 60 milliards de dinars et la perte de plus de 60 000 logements. Le plus urgent, ajoute ce spécialiste, est «d?entamer des études de prévention sur la vulnérabilité du bâti d?Alger». Sachant que l?étude prend en charge le risque sismique de 26 communes de la wilaya d?Alger. Mais de tels travaux de terrains doivent s?étendre à travers tout le territoire algérien. C?est à ce titre que les 15 spécialistes japonais et algériens ont abouti aux premières conclusions de cette étude qui comprend trois phases et dont les recommandations finales vont être livrées en août 2006. Il est clair que les 800 km2 d?Alger doivent être prémunis en cas d?éventuels séismes par le biais d?une série de mesures. Au premier plan figure la préparation d?une carte globale sur le potentiel sismique en identifiant les failles actives. Les risques et les dommages doivent aussi bénéficier d?une éventuelle évaluation avec des plans Orsec et d?évacuations draconiennes et rapides. «Avec l?étude japonaise, il va falloir agir vite pour la réduction des risques sismiques», dira M. Belazougui directeur du CGS.