Opération n Les travaux de restauration et de confortement de 192 constructions datant de l'ère ottomane se poursuivent. Entamée au mois de janvier dernier, cette opération a bénéficié d?une enveloppe budgétaire de 60 milliards de centimes. Sur les 192 habitations recensées, 22 ont été jusque-là rénovées. Concernant les autres constructions, les études ont été finalisées et les travaux de restauration devraient être lancés prochainement. Par ailleurs, la cellule chargée de la restauration et de la préservation de La Casbah a initié une opération similaire pour la restauration et la réhabilitation des anciennes constructions connues dans le quartier de La Casbah sous le nom de «douirat». Trois d?entre elles ont été complètement restaurées, alors que six autres dossiers seront prochainement soumis, pour examen, à la commission chargée de cette opération. Les opérations de réhabilitation ont également touché les mosquées historiques, véritables sites civilisationnels de la Casbah. Ainsi, des travaux se poursuivent au niveau des mosquées Sidi-Ramdane, Ali-Betchine et Ketchaoua, tandis que les mosquées Sidi-Mohamed-Chérif et Sidi-Ben-Ali, dont les dossiers, sont à l'étude seront prochainement rénovées. La mosquée Ali-Betchine, dans la Basse-Casbah, qui a récemment fait l'objet de travaux de restauration, a été construite en 1622 par Ali Betchine, un amiral de Venise converti à l'islam. A rappeler que cette entreprise de réhabilitation de la Casbah a vu le jour au lendemain du séisme du 21 mai 2003, lorsque de nombreux édifices n?ont pas résisté à la secousse ; de ce fait, des voix se sont élevées, et se sont fait entendre, notamment celles des amis de la Casbah, à savoir la fondation Casbah ou encore l?association Sauvons la Casbah qui, insistantes, n?ont cessé d?interpeller les instances concernées en vue de se pencher sur la question, devenue, au fil des ans, une véritable problématique. Depuis, des mesures en vue de préserver la mémoire de la ville d?Alger, ce site à grande charge historique, ont été prises par les autorités nationales et notamment locales. Un appel d?offres a été lancé et 58 entreprises ont été chargées de la mise en ?uvre du projet de renforcement et de restauration, sous la direction de l'Office d'aménagement et de restructuration du Hamma. Jusqu?à présent, la Casbah continue à connaître, çà et là, des opérations de confortement. Mais la grande question qui se pose est : à quand la véritable restauration, voire la rénovation du site ? C?est-à-dire ce jour où la cité resplendira de sa blancheur immaculée et renaîtra de ses ruines, devenant ainsi un réel pôle culturel et historique et, par conséquent, une attraction touristique.