Danger n L?industrie pharmaceutique n?a pas été épargnée. Médicaments, seringues, sérums et crèmes dermatologiques font l?objet d?un vaste trafic. Des lots complets ont été saisis récemment aux ports d?Alger et d?Oran. Les services de la douane ont relevé des infractions au niveau de la domiciliation et des factures. Pour les seringues, l?absence d?un code-barres a immédiatement soulevé les inquiétudes des contrôleurs douaniers. En outre, les documents (bons de commandes, factures et domiciliation bancaire) ont été maquillés par un importateur dont le nom n?a pas été cité. Selon des sources concordantes, les seringues importées ont été confiées pour analyse à un laboratoire central du ministère de la Santé. Ces produits présentent des défauts de résistance et se cassent facilement. Leur emballage est fait d?une matière non homogène pour les produits de santé. Pour ce qui est des médicaments à grande consommation, l?opérateur public Saïdal et des producteurs privés ont constaté une contrefaçon qui touche le Paracétamol. Il présente de fausses vignettes sur le marché public. Même les officines pharmaceutiques ont émis des doutes sur la commercialisation de ce produit. Il y a également une imitation frauduleuse sur la Ventoline et un sérum oxygéné dont le lot a été retiré il y a quelques semaines de la vente publique. Même les crèmes à usage dermatologique ont fait l'objet de contrefaçon. Un dermatologue au CHU de Beni Messous nous a signalé que «la marque Héline, utilisée pour les dermatites sur le cuir chevelu, est néfaste du fait que les patients se sont plaints d?une chute accrue de leurs cheveux après utilisation». La Société algérienne de dermatologie aurait même alerté le ministère de la Santé sur la présence douteuse de quelques marques sur le marché algérien. Il s?agit surtout de marques peu connues, mais utilisées frauduleusement pour concurrence déloyale. Ce dermatologue nous a renseigné sur «la marque Florence utilisée pour la teinture des cheveux et qui présente des anomalies graves pour l?utilisateur». Des consommateurs par dizaines ont subi des brûlures au cuir chevelu et des affections du cerveau à la suite de l?utilisation de cette crème. «Avant d?acheter ces produits, l?utilisateur doit d?abord lire attentivement la notice et en vérifier le code-barres», nous précise ce médecin spécialiste. Un conseil précieux pour les consommateurs et les consommatrices des crèmes dermatologiques qui leur évitera certainement des infections graves.