Témoignages n Les offensives de la liberté, du cinéaste Ahcène Osmani, a été projeté en avant-première, dans la soirée de mercredi, au Palais de la culture à Alger. Ce long métrage raconte des évènements liés aux offensives historiques menées le 20 août 1955 par les moudjahidine dans le nord constantinois contre des centres de l'armée coloniale. Alliant fiction et témoignages, ce film de 90 minutes retrace, à travers une reconstitution très fidèle des lieux où ont eu lieu les évènements, des actions menées par les moudjahidine durant cette offensive et les massacres commis par l'armée coloniale à l'égard surtout des populations civiles pour se venger de cette audacieuse opération. «Le film a été conçu à partir de témoignages de personnes qui ont vécu les faits relatés, de même que la partie fiction a été imaginée sur la base d'événements réels et de documents authentiques», a déclaré M. Osmani. Le film est constitué de trois parties ; la première relate la colonisation de l'Algérie en 1830 et le début de la colonisation ; le réalisateur revient, dans la deuxième partie, sur le déclenchement de la Guerre de Libération, en 1954, pour déboucher sur les offensives du 20 août 1955 sous le commandement du chahid Zighout Youcef, qui constituent la troisième et principale partie du film. Ce long métrage reproduit des scènes de violence horribles commises par l'armée française dans le nord constantinois, durant la semaine du 20 au 26 août 1955 où près de 12 000 Algériens ont été massacrés. Le gouverneur général français de l'époque, Jacques Soustelle, et un certain capitaine Aussaresses sont cités comme étant les commanditaires et les exécuteurs de la répression féroce et préméditée à l'encontre de la population désarmée à la suite des offensives des moudjahidine qui avaient ciblé exclusivement des centres de l'armée coloniale. Les offensives de la liberté a été produit par l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) à l'occasion du 50e anniversaire de la Révolution du 1er-novembre- 1954. Cette fiction se veut «un message de paix et de tolérance», a déclaré le réalisateur à la fin de la projection. «Au-delà des massacres et des douleurs qui ont éprouvé notre peuple, nous devons privilégier la paix et l'amitié entre les peuples, tout en continuant à réclamer à la France d'aujourd'hui de reconnaître les crimes perpétrés à l'encontre du peuple algérien par la France coloniale», a ajouté M. Osmani. Le film sera projeté dans les régions de l'Est du pays qui ont été le théâtre de ces évènements, à savoir Skikda, Jijel, Béjaïa et Sétif, avant de gagner les autres régions du territoire national.