Un long métrage intitulé «Les lions d'Algérie» suivi de 30 épisodes est en phase de préparation sur l'histoire de la wilaya III. Le film a reçu l'accord du principe du ministère des Moudjahidine. Il est réalisé Ahcène Osmani. Notons que le scenario a été dernièrement soumis et accepté par la Présidence, les ministères de la culture, des Moudjahidine, de l'Intérieur. L'ONM (l'organisation nationale des moudjahidine, à sa tête Saïd Abadou a donné instruction aux wilayas concernées par le tournage de ce film, de travailler en étroite collaboration avec le staff du tournage. « Actuellement, nous sommes en train de notifier les faits historiques qui se sont déroulés dans les wilayas durant la période de la guerre de libération nationale (de 1945 à 1962). Il s'agit de sept wilayas administratives en l'occurrence : Sétif, M'sila, Bouira, Tizi Ouzou, Bejaïa, Bordj Bou Arréridj et Boumerdès ». Cette reconstitution des faits comprend également l'artillerie lourde (napalm, marine de guerre, chasseurs bombardiers). La genèse de ce film fait valoir le combat héroïque de la résistance algérienne face à l'armée coloniale. Ce long-métrage est un projet qui a mûri durant deux années. Il est réalisé en quatre langues : arabe, tamazight, français et anglais par la boite de production « Compav», compagnie maghrebo-africaine de l'audiovisuel. Le scénario du film relate en 2h30, la vie de la population algérienne sous le joug du colonialisme. Cette super production cinématographique nous transporte dans la vie perturbée et ardue d'un peuple opprimé, parfois âpre, souvent passionnée et torride. Du réel, d'un quotidien sans concession, avec nul autre parti pris que celui de donner à la diversité la chance de s'exprimer. Même si le film se rapproche du genre documentaire, ce cinéaste tient à préciser que c'est un long métrage qui revient sur les atrocités, les actes barbares et les humiliations que l'armée française a, dès les premiers jours de l'invasion, fait subir aux Algériens. Parmi les événements historiques qui seront reconstitués, il y a : La bataille d'Aït Yahia Oumoussa (6 janvier 1959), bataille de D'jbel Tamert, l'acheminement d'armement de l'est et de l'ouest, du Maroc et de la Tunisie, la reconstitution du congrès de la Soummam, l'opération Jumelle. Nous apprendrons par le biais de ce réalisateur qu'il fera participer dans cette production 105.000 figurants qui camperont différents rôles, les moudjahidine, l'armée française ainsi que la population civile. L'estimation financière de cette super réalisation s'élèverait à 126 milliards de centimes. Ce film entre dans le cadre du programme de l'écriture de l'histoire conforme au programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. A travers cette démarche, l'auteur du film espère que son produit soit considéré comme un outil pédagogique pour les générations futures : « Afin de bannir les guerres entre les peuples », exprime-t-il et de renchérir : « Nous désirerions que notre président donne le 1er tour de manivelle ». Ahcène Osmani n'est plus à présenter. Il a à son actif 23 courts, moyens et longs métrages. Il est l'auteur de « I Tlelli » (Pour la liberté) en 1982, «Les Héros du Djurdjura témoignent» réalisé en 1987, «Dargaz Ammi», (Mon fils est un homme) en 1999, «Les montagnes se souviennent» en 2000, «Massacres du 8 mai » en 2000.