Agression n Les villes palestiniennes de Beit Hanoun et de Rafah, respectivement dans le nord et le sud de la bande de Gaza, ont été ciblées, dans la nuit de lundi à mardi, par ces tirs. Des médecins palestiniens ont rapporté qu'une femme et ses deux filles avaient été blessées lors de l'attaque d'un bâtiment abritant une organisation caritative liée au djihad à Rafah. Selon des témoins, la deuxième attaque a endommagé, à Beit Hanoun, un bâtiment utilisé par le Fatah, du président Mahmoud Abbas. Une porte-parole de l?armée israélienne a dit que «l'armée ripostait ainsi à des tirs de roquettes sur Israël opérés quelques heures plus tôt dans le nord de la bande de Gaza par des membres du Djihad islamique», déterminés à venger la mort d'un de leurs chefs, Loaï Assadi, tué lundi par des soldats israéliens en Cisjordanie. Un porte-parole de Tsahal a expliqué, pour sa part, qu'un soldat israélien avait été légèrement blessé quand des Palestiniens armés ont ouvert le feu sur les troupes israéliennes depuis une voiture en mouvement. Lors de la fusillade qui a suivi, un militant palestinien a été tué alors qu'il «s'apprêtait à tirer sur des soldats israéliens depuis une ruelle». Six Palestiniens recherchés ont également été interpellés au cours de l'opération qui a contraint des dizaines de Palestiniens à quitter leur domicile et à subir des fouilles, selon les habitants. Ce regain de violence vient anéantir les espoirs de la communauté internationale de voir le retrait, le mois dernier, d'Israël de la bande de Gaza relancer le processus de paix entre Israéliens et palestiniens. Abbas a déclaré de son côté que la mort d'Assadi sapait les efforts déployés pour maintenir le calme dans le cadre d'une trêve conclue en mars. Le président palestinien souhaite par ailleurs éviter que des violences perturbent les élections législatives de janvier. Par ailleurs, le président américain, George W. Bush, dans une interview à la chaîne de télévision par satellite Al Arabiya, réalisée, hier, et dont le texte a été diffusé par la Maison-Blanche, a indiqué qu'il «aimerait» qu'un tel Etat soit créé pendant son mandat, qui se termine en janvier 2009. «J'ai dit que j'aimerais que cela arrive avant que j'aie fini mon mandat de président», a-t-il insisté en réponse à une question sur ses déclarations, la semaine dernière, lors de la visite à Washington, du Président palestinien, Mahmoud Abbas à Washington, semblant remettre en cause l'objectif qu'il avait lui-même fixé de 2009 pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant.