Résumé de la 9e partie n Oum Hani tue son époux, Ahmed ben Sekhri, accusé d?avoir fait assassiner son frère, et elle prend le commandement des Daouaouida. Elle exerce désormais le pouvoir sans partage. Les hommes les plus forts s?inclinent devant elle, les chefs des tribus voisines viennent la consulter. Comprenant qu?ils ne peuvent la vaincre, ils cherchent son alliance. Cependant, sa mère, Mériem l?Ibizia, et son frère survivant, Osman, ne parviennent toujours pas à s?adapter à la vie du désert. Un jour, Mériem va retrouver sa fille et lui dit. ? Nous avons décidé, ton frère et moi, d?aller nous établir à Alger ! Nous ne pouvons plus continuer à vivre ici. ? Ne craignez-vous pas des poursuites du dey ? ? Non, plus personne ne parle de la rébellion de ton père... Et puis, si ton frère veut faire son avenir, c?est à Alger qu?il le fera, pas parmi ces nomades ! Oum Hani va tenter de persuader sa mère et son frère de rester, mais comme ils insistent pour partir, elle finit par accepter leur décision. Elle les comble de cadeaux et les fait conduire, sous bonne escorte, jusqu?à Alger. Elle va consacrer ses efforts, les années qui vont suivre, à consolider son pouvoir. Elle fait élever aussi ses enfants, quatre fils qu?elle a eus de ses époux, et dont elle fait, dès l?enfance, des guerriers. «Vos ennemis sont nombreux, ne cesse-t-elle de leur dire, vous devrez être constamment sur vos gardes si vous voulez conserver le pouvoir et la vie !» Les ennemis sont, en effet, nombreux, mais elle ne se doute pas que son plus grand ennemi est une femme comme elle, qui se prépare à lui livrer une guerre implacable. Il s?agit de Redjerada, la première épouse d?Ahmed ben Sekhri, qu?elle a évincée. Elle ne lui pardonne pas de lui avoir pris son époux, puis de l?avoir fait assassiner. Maintenant que ses deux fils ont atteint l?âge adulte, elle les incite à faire la guerre à Oum Hani. ? Ne laissons pas cette chienne triompher plus longtemps, c?est à nous et à nous seuls que revient le commandement des Daouaouida ! ? Elle est puissante, dit l?un des fils, elle aura vite fait de nous massacrer ! ? Nous allons constituer un çoff et, quand nous serons suffisamment nombreux, nous l?attaquerons. Redjerada n?a pas de difficultés à constituer un çoff, une ligue de partisans, en faisant jouer des considérations raciales et surtout tribales. ? Comment cette chienne, fille d?un Turc et d?une mécréante d?Ibiza peut-elle commander une fière tribu arabe ? Elle a déjà fait massacrer les meilleurs de nos fils pour assouvir sa soif de pouvoir ! Faut-il attendre qu?elle tue tous les chefs de la tribu et des fractions pour mettre fin à ses agissements ? Le discours fait mouche. Tous ceux qui ont une raison d?en vouloir à Oum Hani se rangent du côté de Redjerada et de ses fils. Quand ils sont suffisamment nombreux pour former une troupe, Redjerada les lance contre le camp d?Oum Hani. ? Ramenez-moi sa tête ! crie-t-elle à ses fils. (à suivre...)