Résumé de la 7e partie n Mariée à El-Guidoun, le puissant chef des Daouaouida, Oum Hani prend goût à la vie dans le désert, mais son époux meurt. Que va-t-elle faire ? Partir ou rester dans la tribu ? Sans la protection de son mari, quel rôle peut-elle encore jouer ? Or elle ne sait pas que son beau-frère, le frère d?El-Guidoun, Ahmed Ben Sekhri, la convoite. On raconte même qu?il y a, quelques années, avant qu?El-Guidoun ne demande sa main, il la voulait pour lui. Mais Radjeb Bey la lui avait refusée ? la fille d?un bey n?épouse pas un pouilleux de nomade ! ? et Ahmed lui a gardé une haine tenace. Depuis, les choses ont changé et la fille du bey a épousé un nomade, maintenant que son époux est mort, elle épousera bien son beau-frère, pour qu?il conserve l?alliance conclue avec le premier. ? Je veux t?épouser, dit Ahmed à Oum Hani. Comme elle baisse les yeux, honteuse, il ajoute : c?est une coutume tout à fait licite pour un homme d?épouser la veuve de son frère ! Cela, elle le sait. Elle sait aussi qu?Ahmed a une épouse, Redjerada, une femme de caractère. Or, si elle épouse Ahmed, elle veut garder la place de première femme des Daouaouida ! ? Redjerada acceptera-t-elle la situation ? ? Elle l?acceptera ! dit Ahmed. ? Tu la répudieras ? ? Non, dit Ahmed, elle est la mère de mes enfants ! ? Je ne veux pas vivre avec elle ! ? Elle ira sous une autre tente ! Tu ne la verras pas et elle ne te verra pas, puisque telle est ta volonté ! ? Dans ce cas, dit la jeune femme, j?accepte de t?épouser. Après la retraite légale imposée aux veuves, le mariage est donc célébré. Oum Hani va s?installer sous la tente d?Ahmed ben Sekhri, que sa première épouse quitte. Les deux femmes se haïssent, mais c?est Oum Hani qui a la faveur et elle ne manque pas de le lui montrer. Entourée de ses enfants, deux fils et une fille, Redjerada rumine dans son coin, en attendant le jour où elle prendra sa revanche. «Pavane-toi, pavane-toi, marmonne-t-elle, quand elle la voit passer devant elle, le jour viendra où j?utiliserai ta jolie tête comme pierre de foyer et tes mains blanches comme branches pour éparpiller les cendres !» La revanche sera terrible, mais Oum Hani ne craint pas sa rivale : elle saura, si elle est attaquée, se défendre. Cependant, à Constantine, les événements se précipitent : Radjeb, entré en rébellion contre le pouvoir central ? il voulait l?indépendance de son royaume ! ? est destitué. Ses partisans sont pourchassés et son épouse, Mériem l?Ibizia, et ses deux fils sont en danger. ? Fais-les venir ici, dit Oum Hani à son époux, prends-les sous ta protection ! Comme Ahmed ben Sekhri n?oublie pas l?offense que lui a faite autrefois Radjeb Bey, il ne s?empresse pas d?envoyer une escorte, elle prend elle-même l?initiative d?aller chercher sa mère et ses frères. (à suivre...)