Dans le barrage intercontinental Amérique du Sud - Océanie, un parfum de revanche flottera sur le stade Centenario de Montevideo. L'Uruguay, qui a accroché la cinquième place qualificative au prix d'une fin de compétition sud-américaine rondement menée, retrouve l'Australie, facile vainqueur de sa campagne continentale. En 2001 déjà, lors du barrage qualificatif pour Corée/Japon-2002, les Charruas et les Socceroos en avaient décousu. Et à ce petit jeu, la Celeste avait brillé. Défaits à l'aller 1- 0 à Sydney, les Uruguayens avaient fait exploser leurs adversaires 3 - 0 au retour grâce notamment à un Richard Morales des grands soirs, auteur d'un doublé. Quatre ans après, le casting est presque identique : les mêmes adversaires et quasiment les mêmes effectifs. Joueurs et supporters charruas espèrent donc le même scénario. Mais les Aussies ont des raisons d'espérer un autre dénouement. Samedi, à Montevideo, les deux équipes évolueront sous la pression d'un public bouillant qui, bien qu'entièrement acquis à la cause de ses joueurs, pourrait se révéler un allié pour les visiteurs.«Les Uruguayens sont vraiment passionnés. Pour eux, tout tourne autour du foot. S'ils ne se qualifient pas, ce sera un gros échec. Nous devons profiter de ça», explique l'attaquant australien John Aloisi. Un sentiment confirmé par Paolo Montero, le capitaine uruguayen : «On doit rester calmes et bien prendre conscience qu'on ne peut pas jouer au rythme du public. Il sera essentiel de garder notre calme». Autre motif d'espoir chez les Socceroos, l'expérience de Guus Hiddink. L'ancien entraîneur du Real Madrid et des Pays-Bas avait réussi à hisser la République de Corée en demi-finale de l'édition 2002. Toute l'Australie attend aujourd'hui de le voir récidiver avec les champions océaniens.