Constat n L?industrie pharmaceutique est confrontée à de sérieux problèmes. Le premier responsable de Saïdal a appelé à l'allégement des charges fiscales qui pèsent sur les producteurs algériens. Dans son intervention au forum d'El Moudjahid, hier, Ali Aoun est revenu sur la situation de Saïdal confortée par un excellent chiffre d?affaires et un bon positionnement des produits médicamenteux. Parmi les grands projets de l'entreprise, celui de la production de l?insuline. A ce sujet, M. Aoun a déclaré que «le marché risquait d?être perturbé du fait qu?il existe un stock de 12 mois», estimant «inadmissible de soumettre le malade à une réponse cabossée», dans une allusion à peine voilée aux lenteurs des pouvoirs publics et le diktat de certains laboratoires étrangers. Tout de même, l?usine de production en Algérie connaîtra, selon lui, un essor avec la production de 5 millions d?unités par an. Toute la gamme des produits sera fabriquée en partenariat avec le laboratoire Sanofis. Ce projet a été sujet de polémiques sur la place que devraient occuper les laboratoires étrangers sur le marché algérien. Les importations étant coûteuses, l?avènement de la prochaine unité de production à Constantine pourra atténuer la pression sur ce produit stratégique. Le P-DG de Saïdal n?a pas mâché ses mots sur la levée de l?interdiction des importations des 128 médicaments qui posent sérieusement le problème du secteur pharmaceutique en Algérie. Pour Saïdal, la revanche est à prendre sur ces nouveaux produits qui arrivent sur le marché parmi la liste des 180 produits dont l?entreprise dispose actuellement. L?évolution de l?entreprise s?inscrit également dans l?investissement qu?elle compte réaliser dans les plantes médicinales et les huiles essentielles. Abordant la question brûlante de l'heure à savoir la grippe aviaire, Ali Aoun a affirmé que Saïdal possédait les capacités de production du vaccin pour la grippe aviaire. Le problème se pose pour le brevet de production dont seul le prestigieux laboratoire suisse Roche dispose actuellement. Pour l?obtenir, dira M. Aoun, «c?est aux pouvoirs publics d?aller négocier avec ce laboratoire». «L?autorisation de fabriquer le vaccin antigrippal (Tamiflu) dépend de la décision des autorités», souligne-t-il. Sur le front des conquêtes des marchés extérieurs, Saïdal est présente actuellement sur le marché mexicain et argentin. L?Afrique et le monde arabe constituent des opportunités pour écouler ses produits.