Manifestation n Les 12es journées théâtrales de Carthage s?ouvrent demain, jeudi, à Tunis, avec à l?affiche pas moins de 58 représentations. Ainsi, 43 troupes représentant plus de 16 pays, dont l?Algérie, se produiront sur les planches de Tunis, pour interpréter, tout au long des dix jours que durera la manifestation, des ?uvres que les organisateurs ont sélectionnées avec un souci de diversité et de pertinence du message théâtral, notamment parmi les jeunes troupes émergentes. Ces troupes représentent 8 pays arabes, 2 pays africains, 2 pays asiatiques et 4 pays européens, qui participent à ces journées de Carthage placées sous le signe de l?ouverture. Les représentations théâtrales ont été organisées en sections : «Panorama», «Présence», «Hommage aux théâtres», «Ouverture», «Passerelles» et «Découverte», ont indiqué les organisateurs. «La présente session se tient sous le signe de l?ouverture. Ouverture sur l?autre, dans le cadre d?un dialogue civilisé, fondateur et créateur, favorisant l?ouverture du théâtre aux autres formes d?expression artistique tels la musique, la danse, le chant, les arts plastiques et la littérature», selon la même source. L?Algérie sera donc présente avec deux représentations de Chouf ya Ahmed, écrite par Bouziane Benachour et mise en scène par Khaled Belhadj de la troupe indépendante Belliri de Constantine ; la pièce a pris part, en septembre dernier, au Festival international du théâtre expérimental du Caire, elle a eu un écho favorable de la part du public et des critiques. Chouf ya Ahmed est une pièce sur l?enfermement qui met en scène deux personnages, Ahmed, un prisonnier qui refuse de sortir de sa cellule qui lui offre la sécurité, le bien-être et la tranquillité et le met à l?abri des soucis de la vie quotidienne, et Okacha, son gardien, qui aspire à une promotion. Au fil des années, une relation d?amitié s?établit entre les deux hommes, au point que l?un est devenu indispensable à l?autre. La pièce est, selon les critiques, une alchimie réussie, entre l?auteur qui s?est toujours intéressé au travail sur la langue et le metteur en scène qui recourt à tous les artifices pour proposer divers niveaux de lecture sur l?enfermement et la place de l'intellectuel dans le monde arabe.