Il n'y a pas de solution miracle pour éviter que les enfants aient des accidents qui, parfois, changent totalement le cours de leur existence. Pour que celle-ci ne vire pas au cauchemar, comme c'est malheureusement souvent le cas, il n'y a rien d'autre à faire que de prévenir. La grand-mère la croyait dans son lit faisant la sieste. Elle ne s?est rendu compte du contraire qu?en voyant sa petite fille passer par-dessus la fenêtre du salon. Grâce à Dieu et à la voisine qui avait étendu son linge ce jour-là, les vêtements mouillés l?ont recueillie. Tout le monde n'a pas eu et n'aura pas la chance de Rania. Certains accidents peuvent, en effet, avoir des conséquences graves, voire mortelles : la chute et la brûlure représentent le type d?accidents le plus répandu, soit respectivement 60,9% et 72,4% des cas. Pour le reste, il s'agit en général d'ingestion de produits toxiques ou de médicaments. Karima, femme au foyer, retrouve dans la main du petit Rayane, âgé de 12 mois, le flacon du sirop neuf...vide !! Azzedine, ingénieur et sa femme, pharmacienne découvrent Sarah (3 ans) évanouie dans leur chambre. Elle avait avalé deux plaquettes de comprimés. Hacina, enseignante, demande au petit Kousaye (2 ans) de lui ramener les médicaments qu?il prend après chaque biberon. La maman le voit venir avec son flacon de sirop à moitié absorbé en murmurant : «Hum mama ladhidh (délicieux).» Samar a avalé une pièce de 1 DA, puis un bouchon. Son frère s?assoit, lui, sur la poêle à frire ? son oncle a eu le même accident à son âge !! Un autre enfant trouve la mort en tombant dans une bassine d?eau. «Pourquoi doit-on en arriver là alors que la prévention est le meilleur moyen ? Les ciseaux sont faits pour couper et les aiguilles pour piquer, il appartient à ceux qui gardent les enfants, en premier lieu les parents, de prendre toutes les mesures pour écarter ces risques et pour apprendre aux enfants de les éviter par eux-mêmes», précise le Dr Lina Djender de la direction de la prévention au ministère de la Santé. «Les accidents surviennent dans 51,8 % des cas lorsque l?enfant est soumis à la garde habituelle et dans 44,2 % des cas lorsqu?il est seul», indique un rapport de la direction de la prévention du ministère de la Santé et de la Population en 2002. 71,7 % des cas sont causés par l?enfant lui même, alors que l?environnement matériel est impliqué dans 15,5 % des cas. «L?agent causal est représenté successivement par les traumatismes (71,6 %), suivi des brûlures (17,4 %) et des ingestions (8,6 %), 64,8 % des accidents domestiques causés par un traumatisme sont dus aux chutes et 23,8 % aux plaies», ajoute le document. La taille de l?enfant et sa curiosité l?exposent à des risques dans un environnement conçu pour des adultes. Enfin, il faut savoir que le traitement des cas d?accidents domestiques coûte cher. Le secteur sanitaire de Sidi M'hamed, par exemple, y consacre cinq millions de dinars par an ! 9 catégories l Les accidents domestiques peuvent être classés en 9 catégories de risques, indique Mlle Hamida, chargée de la communication au Centre d?information et d?animation des jeunes (Ciaj) d?Alger : 1- Les brûlures 2- Les empoisonnements 3- Les suffocations 4- Les étouffements 4- les chutes 5- Les électrocutions 7- Les écrasements 8- Les noyades 9- Les chocs