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«Les parents doivent savoir que ce geste est pratiqué tout au long de l'année»
Pour que la circoncision ne devienne pas un drame, les spécialistes préconisent :
Publié dans La Tribune le 20 - 09 - 2008

Comme d'habitude, à chaque avènement du mois de Ramadhan, caractérisé par la clémence et la miséricorde, les chefs de famille ayant des fils et des petits-fils saisissent cette circonstance pour les circoncire. Généralement, ils choisissent le 27e jour de ce mois, la soirée de Leïlat el Qadr. Chaque année, on a un nombre important, en moyenne 300 000, d'enfants concernés par la circoncision en Algérie. Etant une pratique obligatoire dans le culte musulman, la circoncision est un simple et petit geste chirurgical pratiqué sur l'enfant. Auparavant, cette ablation était pratiquée par les paramédicaux, les médecins généralistes et, pis, par des barbiers. L'ex-ministre de la Santé, M. Amar Tou, avait rédigé, en juin 2006, une instruction pour que cet acte soit exclusivement du ressort des chirurgiens, dans les secteurs public ou privé, pour prévenir d'éventuels accidents et/ou complications liés à la circoncision. Les instructions du ministre ne sont pas fortuites, bien au contraire, elles font suite au drame qu'a connu la ville d'El Khroub (Constantine). L'affaire a fait couler beaucoup d'encre et semé la panique et l'inquiétude au sein des familles. Ce drame, faut-il le rappeler, qui remonte à 2005, a laissé des séquelles terrifiantes chez les parents et plus graves encore chez les enfants. Ces derniers ont été mutilés au lieu d'être circoncis. Leur diagnostic selon les médecins du service de pédiatrie a été effrayant : des complications extrêmement graves. Chez certains, parmi les huit enfants, en plus des hémorragies et des infections, on relève la section incomplète du prépuce, le rétrécissement du méat, la rétention aiguë d'urine, la déformation de l'organe génital, et chez d'autres l'irréparable, à savoir l'amputation du gland, mutilant de manière définitive la verge. «A chaque fois qu'on me programme pour une circoncision, bien que se soit un geste facile et simple, je me rappelle l'affaire des enfants d'El Khroub et d'autres cas aussi plus dramatiques», nous a confié un chirurgien avant d'ajouter : «Heureusement qu'il y a aujourd'hui cette instruction qui a mis un terme à ces pratiques irresponsables.» C'est à partir de tous ces accidents que la circoncision est désormais pratiquée avec un maximum de sécurité, c'est-à-dire avec le plateau technique nécessaire, les précautions de stérilisation adéquates et, surtout, par un spécialiste en la matière, le chirurgien.
Quand un simple geste chirurgical se transforme en drame
Si, pendant longtemps, la circoncision a été faite par des barbiers puis par le personnel paramédical, ctuellement c'est un acte chirurgical effectué par un médecin ou un chirurgien, parfois sous anesthésie générale, le plus souvent sous anesthésie locale. Par contre, ce qui peut mettre de la pression sur les chirurgiens, c'est le nombre important de demandes de circoncision durant le 27e jour de Ramadhan. En effet, en une seule journée, plusieurs dizaines de milliers d'enfants sont dirigés par leurs parents et surtout par des institutions, à l'image des associations, des collectivités locales, des entreprises, vers les structures de santé pour des circoncisions de groupe. «Les services de chirurgie générale sont donc sollicités par les familles au cours de ce mois sacré de jeûne pour y effectuer la circoncision d'un certain nombre d'enfants. Mais depuis quelques années, les services sociaux des APC [communes] ainsi que des associations caritatives prennent en charge la circoncision des enfants démunis de leurs communes», nous a expliqué un praticien qui a tenu à souligner que cette affluence, surtout sur les structures hospitalières en un laps de temps aussi court, «peut poser problème et faire courir un risque aux enfants, à savoir les complications, mutilations et accidents irréversibles, car un véritable travail à la chaîne est imposé au chirurgien !» Dans l'intérêt des enfants à circoncire, il a tiré la sonnette d'alarme en interpellant les parents à réfléchir davantage et à faire en sorte qu'il n'y ait pas autant de demandes pour une seule journée. «Il serait judicieux et moins risqué d'étaler le nombre d'enfants à circoncire tout au long de l'année pour permettre à nos chirurgiens de travailler à l'aise et faire en sorte que ce petit geste chirurgical ne se transforme pas en drame familial», a préconisé le chirurgien.
Si cette circulaire ministérielle, qui limite la circoncision aux seules structures chirurgicales et aux seuls chirurgiens, a été approuvée par ces derniers, les parents, quant à eux, la désapprouvent rien que pour l'indisponibilité des chirurgiens dans le secteur public. «Nos hôpitaux n'ont jamais été au service du citoyen. Je ne comprends pas comment se passe le travail. Cela fait une semaine que j'essaye d'avoir un rendez-vous pour mon fils, en vain», s'est plaint un père en colère, en affirmant qu'il a «même été voir dans les autres hôpitaux, mis à part celui de Maillot à Bab El Oued, toujours sans résultat». «C'est fini le gratuit, si tu as de l'argent tu passes, sinon reste à ta place… un zawali», a enchaîné un autre chef de famille d'un regard agressif. De tels cas
sont nombreux.
«Les hôpitaux ne sont pas au service des pauvres comme nous», s'est révoltée une grand-mère qui a accompagné sa fille venue prendre un rendez-vous pour son fils. «Je suis là pour faire plaisir à ma mère qui croit au hasard et à la chance, car je sais pertinemment que mon fils finira par être circoncis chez un privé», nous dira la maman qui révélera que «l'essentiel, c'est la santé de mon fils et la fête».
En revanche, notre virée dans l' un des hôpitaux de la capitale nous a montré la mobilisation des services sociaux des APC qui ont pris en charge les formalités (rendez-vous), après des discussions avec les responsables du service de la chirurgie de cette structure sanitaire. «Cette opération de circoncision au niveau de cette APC n'a pas concerné seulement les enfants issus des familles nécessiteuses, car nous aidons toutes les familles qui nous sollicitent afin de leur faciliter la tâche auprès des hôpitaux», a fait savoir la directrice des services sociaux de l'une des APC d'Alger, qui a réparti la liste d'enfants avoisinant la cinquantaine sur quatre groupes, «rien que pour faciliter le travail au chirurgien et ne pas lui mettre de la pression», précisera-t-elle. L'autre contribution des APC au profit de ces enfants concerne en fait l'achat d'une tenue de circonstance pour l'enfant, à savoir la gandoura, le tarbouche et les babouches. Sans omettre l'organisation d'une fête au niveau d'une salle de la commune lors de la veillée du 27ème jour de Ramadhan et le transport par véhicule jusqu'à l'hôpital le jour de la circoncision. «Les frais de la circoncision sont à la charge de l'hôpital», dira le chirurgien et ce, afin de soulager les parents. La soirée de Leïlat el Qadr, 27ème jour de ce mois, est dans quelques jours. Les parents seront au rendez-vous pour célébrer la cérémonie de circoncision de leurs fils et petits-fils dans une ambiance familiale et festive.
N. B.
Selon des études sur la lutte contre le sida
La circoncision réduit de plus de 50% les risques d'infection pour les hommes
La circoncision réduit de plus de 50% pour les hommes le risque d'être infecté par le virus du sida, selon deux études effectuées au Kenya, en Ouganda et en Afrique du Sud.
Ces études ont confirmé l'efficacité de la circoncision, pratique obligatoire chez les musulmans, et les auteurs insistent sur ce «vaccin chirurgical» comme «une méthode bon marché et sans risque pour protéger les hommes du sida».
L'Afrique sub-saharienne, où vivent les deux tiers des 33 millions de séropositifs dans le monde, pourrait notamment profiter de cette méthode.
De même, une étude en Zambie, conduite par Robert Bailey pour l'organisation non gouvernementale Population Services
International (PSI), a conclu que les hommes ne ressentaient ni douleur ni dysfonctionnement sexuel après une circoncision.
La circoncision est théoriquement efficace parce que le prépuce est un point d'entrée pour le VIH étant riche en cellules dites de Langerhans, un tissu que le virus pénètre facilement. Pour Dvora Joseph, directrice à PSI, il y a de plus en plus de preuves que la circoncision doit jouer un rôle essentiel dans la panoplie des méthodes préventives.
«Nous demandons à la communauté internationale et à ses partenaires d'introduire la circoncision masculine là où les taux de séropositivité sont élevés et où ceux de la circoncision sont bas, dans les pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe», a-t-elle dit. Selon le chercheur français Bertran Auvert, qui a mené l'étude originale en Afrique du Sud, la circoncision aurait pu éviter ou éviterait l'infection de 3,8 millions de personnes et 500 000 morts en Afrique sud-saharienne entre 2006 et 2016.
N. B.


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