Sur les dix partenaires méditerranéens de l'UE conviés à ce sommet, seules l'Autorité palestinienne et la Turquie sont représentées à Barcelone par leurs plus hauts responsables gouvernementaux. Ni les chefs d'Etat ou de gouvernement d'Egypte, d'Israël et de Jordanie, ni ceux du Maroc ou de Tunisie n'ont fait le déplacement. Les présidents de Syrie et du Liban n'avaient pas été invités par la présidence britannique de l'UE en raison de la controverse entourant l'enquête de l'ONU sur l'assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri. Le président Bouteflika est, quant à lui, hospitalisé et s'est fait représenter par le ministre d'Etat Abdelaziz Belkhadem. L'Egypte et la Tunisie opposent de fortes résistances aux pressions européennes pour qu'elles prennent des engagements en matière de bonne gouvernance, de démocratisation, de droits des femmes, selon une source diplomatique espagnole. Une autre source gouvernementale a expliqué les défections en cascade des chefs d?Etat arabes par «le contexte international qui n'est pas facile». «Ce n'est pas la même chose d'organiser un tel sommet avec et sans guerre en Irak», a-t-on indiqué. Presque tous les leaders européens étaient en revanche présents, sous la houlette des deux hôtes, Tony Blair et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.