Résumé de la 4e partie n Deux enfants, confiés à la garde de Jeanne Weber, sont morts étouffés ; le médecin appelé à leur chevet a conclu à des décès naturels. Après Georgette et Suzanne, il y a eu la petite Germaine. «C?est la fille de mon beau-frère Léon», dit Mme Charles Weber. Elle avait quatre mois et c?était un bébé bien portant. Sa mère l?avait laissée à la garde de Jeanne. Le bébé a commencé à suffoquer quand sa grand-mère, qui habite dans le même immeuble qu?elle, est entrée par hasard. «Mon Dieu, s?est-elle écriée, qu?arrive-t-il à Germaine ?» Elle l?a prise dans ses bras et a réussi à la faire revenir à elle. Sa mère est arrivée par la suite et elle l?a récupérée. Mais comme elle était contrainte, le lendemain, de s?absenter de nouveau, elle l?a encore conduite chez Jeanne. Une heure après, on est venu lui dire que sa fille se trouvait mal. Elle est accourue, mais c?était trop tard : la fillette était morte, étouffée. Germaine est morte quinze jours après Suzanne. Le docteur Saillant, qui recueille ces témoignages, n?en revient pas : «Dans ce cas, non plus, je suppose que le médecin, qui a établi le permis d?inhumer, n?a rien trouvé d?anormal ? ? Non, il a conclu à une mort naturelle ! ? Et les familles n?ont-elles pas trouvé suspecte cette succession de décès ? ? Non. On s?est juste dit que le sort s?acharnait sur la famille Weber et on a prié le ciel que la série noire prenne fin ! ? On n?a pas soupçonné cette Jeanne d?être derrière ces décès suspects ? ? Non, puisque la quatrième victime est son propre fils ! ? Elle aurait tué son propre fils pour qu?on ne la soupçonne pas !» Et on ne l?a pas soupçonnée. Bien que son fils, âgé de sept ans, soit mort, lui aussi, étouffé, on a mis le décès sur le compte de son état de santé fragile : il était malingre et accusait un retard dans son développement. «Vous auriez dû quand même vous douter de quelque chose», dit le médecin. Mais Mme Charles Weber, comme tous les autres, ne s?est doutée de rien. Elle se rappelle ce qui s?est passé dans l?après-midi et elle frémit. «Mon petit Maurice a failli être la cinquième victime de ce monstre ! ? Oui, il a eu beaucoup de chance !» Le lendemain, le médecin réexamine le jeune enfant et il constate, avec satisfaction qu?il est complètement rétabli. Les taches violettes sur son visage ont disparu et il a retrouvé un rythme respiratoire normal. «Vous pouvez le ramener chez vous», dit le médecin à sa mère. Il ouvre le col de sa chemise et remarque que la marque rouge imprimée sur son cou la veille, est devenue bleue. «C?est une marque de strangulation, dit-il à la mère. Il n?y a pas de doute que la femme à laquelle vous avez confié votre bébé a tenté de l?étrangler ! ? Qu?allez-vous faire ? demande la mère, effrayée. ? Informer la police !» (à suivre...)