Un flot de rumeurs sur des attentats imminents, retransmis via Internet ou par de brefs messages SMS, submerge le Liban depuis l'assassinat, lundi, du député et journaliste Gebrane Tuéni, suscitant la crainte dans les milieux populaires en dépit des multiples démentis. Une série de fausses alertes à la bombe a, en outre, paralysé, au cours des derniers jours, de nombreuses institutions et lieux publics. Ainsi, les locaux de la Banque centrale du Liban ont été évacués, à la suite d'une fausse alerte à la bombe. Samedi, le commandement de l'armée a annoncé avoir arrêté huit personnes qui «propageaient des informations mensongères sur la présence d'explosifs dans un hôtel». Parallèlement, la population a vécu dans l'expectative, voire la panique, en raison des multiples rumeurs colportées par courriers électroniques et par SMS, annonçant notamment, pour samedi, «un énorme attentat au c?ur de Beyrouth».